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_______________L’eau est songeuse
_______________dans le creux de la plage
_______________son empreinte se dessine
_______________sur le sable de la page
_______________comme un souvenir intime
_______________aux lumières de l’été
_______________Le temps s’est renversé
_______________sur le dos de la phrase
_______________petites perles du jour
_______________posées en équilibre
_______________sur la mer en allée
_______________comme un enfant perdu
_______________dans un panier d’osier
_______________Elle est tombée du ciel
_______________limpide et silencieuse
_______________en un lieu dit secret
_______________aux rivières parfumées
_______________comme un cœur liquéfié
_______________dans une poitrine dorée
_______________Nul ne passe
_______________ni s’installe
_______________sur la rive du grand fleuve
_______________ni l’oiseau
_______________ni l’enfant
_______________peut-être les yeux du ciel
_______________sur l’arête ___ du temps
_______________comme un sourire divin
_______________dans les mains de l’hiver
(peinture : Plage de Calais, à marée basse [détail] / Joseph Mallord William Turner)
samedi 7 janvier 2012
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10 commentaires:
eau tombée du ciel
féconde et germinale
empreinte de la vie
et c'est doux
et c'est tendre
dans le coeur de l'enfant
une goutte d'eau-mère
♥♥♥
"Avec de l'ambroisie d'abord elle nettoya son corps désirable de toute souillure ; elle s'oignit d'une huile grasse, divine, suave, qui avait été parfumée pour elle."
Homère, Iliade 14,166-175
C'est tour en subtilités et nostalgique (entrañable) à souhait !
Beau week-end à toi.
L'eau notre compagne de toujours ;)passe un bon week end Maria !
L'eau pas citée n'est pas claire
rien à ajouter.
Même pas un rond dans l'eau.
Savourer et laisser venir à moi le paysage.
Silence jusqu'à recueillir votre sourire divin.
« Le temps s’est renversé sur le dos de la phrase », tant et si bien qu’à l’envers nous voyons une clarté tremblante où l’apesanteur infiltre nos vides désuets.
L’eau discrète
Une eau glacée qui coule. On l’entend sans la voir
(La pensée de l´été qui chantonne sous l´herbe)
Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu
(Le rêve que le soleil fait à bouche fermée)
A onze heures en août le monde est transparent
Il sera brûlant après la méridienne
Une très modeste éternité baigne de clarté vive
L´eau qui court les abeilles le soleil triomphant
Une éphémère qui nous habite toi et moi
Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l´eau
Comme le temps dans le temps.
Claude Roy.
@ O …
Eau première est primordiale
@ J...
♥♥♥ pour cette goutte d’eau-mère et les parfums d’Homère
@ el duende…
Merci pour vos mots … belle semaine
@ if6 … une amante chérie… belle semaine chère if
@ Gérard … et ton com. tout à fait clair for me
@ Maïté … chuuuuuuuuuut ! et belle nuit ;-))
@ B. … une clarté venue de loin
@ François … discrète et éphémère cette eau qui fait du bien en plein cœur de l’été
merci François pour ce beau texte
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