mardi 4 mai 2010

Un cheval ça ne se mange pas !

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« Non ! Un cheval ça ne se mange pas » ...

Je n’ai jamais mangé de cheval et je sais que jamais je n’en mangerai.

Cet animal à fière allure m’a toujours subjuguée, émerveillée, bien que je ne sois ni érudite en la matière, ni passionnée de trots , de galops ou chevauchées… Oui, le cheval est pour moi, l’animal du clair-obscur, des origines, alliant l’eau et le feu ... l’air et la terre ; compagnon de l’homme et offrande des dieux… Il est naît des abysses du monde… centaure ou chimère, enfant de la terre et du ciel conçu sous l’étoile de la beauté. Il nous vient de la nuit et de ces cavalcades oniriques… de ces plateaux d’opéra où la lumière lave et éclaire l’âme de celui qui sait faire vibrer le cœur de l’homme qui écoute en grande faim de beauté.

Un être de muscles et de chair, de pelage luisant et romance sans mots ; à la chevelure éclatante, cette coiffure de crin que l’on nomme crinière… et à laquelle je m’agrippais lorsque j’étais enfant et qu’il caracolait dans la nuit bleue de mes rêves sans fin… Son odeur de salpêtre et de cuir et de foin, son parfum animal aux effluences sauvages… sont pour moi une douceur plus douce que le miel, plus douce que le raisin ou le sourire d’un nuage.
Je l’aime cet animal, son museau sur ma main, sa chaleur bestiale tendre comme du pain, et son œil grand ouvert sur l’enfant que je suis, et qui rêve encore de ce vert Paradis où passent en liberté de grands chevaux tout bleus…


(peinture : Grands chevaux bleus / Franz Marc)

1 commentaire:

pierre a dit…

L'homme est la plus belle conquête du cheval.