dimanche 23 janvier 2011

Apnée [5]

.
une respiration, en écho au poème de JJDorio





Un à un
mots posés
mots poussés
lumière de l’inconscient
pour que le poème soit

Pas à pas
il avance en silence
mots prudents retenus
en griffures et souffrance
châteaux de sable en enfance
châteaux d’Espagne en nos grandes espérances

Un futur
un présent
un passé qui s’agencent
et des mots de révolte
qui s’habillent se dévêtent
et nous disent nous évitent nous soulèvent
nous élèvent et nous aiment nous invitent

Douleurs et jouissances
d’une palpitation cardiaque
d’une âme en partance
et d’un souffle au cœur

Puis, l’on déchire les pages
de ce « je » que l’on est
pour se donner à l’autre
« je est un autre »
un poème pour l’autre.




(Peinture : Le danseur / Joan Miró)

12 commentaires:

JEAN JACQUES DORIO a dit…

UN CAMI COMPARTIT

" Pluie de lyres
Cirques de mélancolie"

Le cœur est un ballon d'enfant
Que les adultes ne voient plus

Qui ne tient qu'à un fil
Le fil du poème
Cherchant l'étoile du matin

Dona en la nit
Y ocell amic

jeanne a dit…

que les mots soient
que les mots hurlent
ceux de la révolte
que ces mots vivent
que ces mots nous déchirent
qu'ils ne soient pas sans écho

jeandler a dit…

Après ces mots
la coeur balance
seul convient le silence

camille a dit…

La tête hors de l'eau : une respiration sublime.

Un très bel écho

J... a dit…

Le poème est
une part de l’autre
aussi cachée soit-elle
elle a la part belle

Un poème :
un silence de sable
un souffle cardiaque
dans un cœur en Espagne

♥♥♥ j’aime ton souffle au cœur

Frederique a dit…

Peler les mots en profondeur, plongée solitaire, la récolte s'épanouira en offrande.

mIchel, à franquevaux. a dit…

Qui ne tient qu'à un fil.

Un à un,
fils posés
fils poussés,
lumières de l’inconscient
pour que la parole soit.

Pas à pas
ils poussent
le silence,
fils prudents
retenus
en griffures
et en souffrance
châteaux de sable,
châteaux d’Espagne,
tissés d‘espérances.

Un futur,
un présent,
un passé
s’agencent,
et des fils
se révoltent
qui habillent,
dévêtent,
et disent :
nous évitons,
nous soulevons,
nous élevons
et nous aimons.

Douleurs
et jouissances
d’une âme en partance
qui palpite,
et d’un souffle au cœur,
on déchire
les pages
de ce fil
que l’on est
pour en donner
à l’autre,
je est un autre,
un fil pour l’autre.

Gérard Méry a dit…

Je m'accapare tes mots

O a dit…

Un don de soi à l'Autre.

Estourelle a dit…

Le poème
nous rejoint quelque part
là où
l'on ne sait pas
que l'on est
il se révèle et nous révèle
dans notre mystère
personnel
et universel

Merci pour tous ces mots
qui me rejoignent si fort!

Bénédicte a dit…

Le poème : cette mélodie qui résonne un silence dans l'écheveau du monde .

Merci

maria-d a dit…

@ Jean-Jacques Dorio...

Adultes aveugles
ballon de cœur
l’enfant l’entend
l’enfant l’appelle

fil du matin
cherchant l’étoile
poème du soir
la pluie s’étire
chanson de lyres

le cœur se voile

mélancolie



@ Jeanne...

Un poème s'est écrit
un poème s'est posé
l'oeil s'est ouvert
l'oreille s'est tendue


@ Jeandler...

Silence des mots
le coeur enchante



@ Camille...

Respirer
la tête en fleur
soupir de l'eau



@ J...

La part de l'autre
en silence d'Espagne
et coeur essoufflé



@ Frederique

Offrande du coeur
mots épurés
plongée ineffable



@ Michel, de Franquevaux

Un à un
pas à pas

la lumière est

Un présent
un futur
un passé
de délices et supplices

Palpitations
d'un coeur soufflé

un fil se noue
un lien pour l'autre



@ Gérard...

alors, ils sont à toi... ;-)



@ O...

une offrande sans retour...



@ Estourelle...

un peu soi, un peu l'autre, un peu soi et l'autre, et un peu de sel pour soi, pour l'autre...



@ Bénédicte... bonjour et bienvenue
"qui résonne un silence" c'est très beau...
merci




>>>>>> @ Vous chers, merci