jeudi 3 février 2011

Étrange fleur

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Une étrange fleur d’or orne le drap du lit
dans la chambre nuptiale où se greffe la nuit
une abeille fait son miel dans un carré rougi
le sang de l’épousée aux seins ronds et rosis


La vieillesse est si tendre petit cœur de mésange
laissé au bord du lit bien au chaud dans un lange
dans ce nid de l’oubli fait des plumes de l’ange
la jeunesse s’est enfuie aux confins de l’étrange




(Peinture : Un mur rouge / Yahne Le Toumelin)

12 commentaires:

jeandler a dit…

Etrange fleur qu'une rose éplorée
son coeur défloré
sa jeunesse déplorée

Gérard Méry a dit…

la fleur du bien ! ! !

gazou a dit…

etrange fleur qui me laisse songeuse et sans voix !

Corinne a dit…

délicate et fragile cette étrange et belle fleur...

J... a dit…

"O Dio, manca il valor e la costanza"
O Goot, mir fehlen Mut und Standhaftigkeit"

Courage ! Courage ! et constance !

♥♥♥

maria-d a dit…

@ Jeandler ... et la sagesse gagnée, la légèreté


"Léger, de plus en plus léger
Désormais, telle est ma devise
Léger au point que je ne peux
Me rappeler l'âge que j'ai
Le temps, sur moi, n'a plus de prise
Et l'avenir m'importe peu
Je frisotte mes tempes grises
Je suis tout léger, tout léger"

écoute ceci, c'est charmant :
http://www.deezer.com/listen-7191001



@ Gérard... Yes !!!



@ Gazou ... alors, que du bon chère madame, tout va bien.



@ Corinne ... précieuse !!! et en fait immortelle.



@ J... le courage et la constance ne m'abandonnent pas !!! tu vois, là, il me faut aller peindre, c'est nécessaire et vital.
grazie mille
♥♥♥

jeanne a dit…

le temps oui le temps
ce temps qui nous emporte et qui nous laisse
restera cette fleur étrange ?

J... a dit…

Je viens tout juste d’écouter cela chez Philippe Meyer (la prochaine fois je vous le chanterai) http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/laprochainefois/
D’abord par la magnifique voix de Philippe Noiret, puis par les malicieux Frères Jacques

Et j’ai pensé à ton texte, il y a un peu de cela


" Si tu t'imagines
si tu t'imagines
fillette fillette
si tu t'imagines
xa va xa va xa
va durer toujours
la saison des za
la saison des za
saison des amours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

Si tu crois petite
si tu crois ah ah
que ton teint de rose
ta taille de guêpe
tes mignons biceps
tes ongles d'émail
ta cuisse de nymphe
et ton pied léger
si tu crois petite
xa va xa va xa va
va durer toujours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

les beaux jours s'en vont
les beaux jours de fête
soleils et planètes
tournent tous en rond
mais toi ma petite
tu marches tout droit
vers sque tu vois pas
très sournois s'approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales
soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures "

Raymond Queneau


Et moi je te l’offre par la sublime Juliette Gréco

J... a dit…

oups ! oublié

http://www.youtube.com/watch?v=RKKFGedanjU

♥♥♥

mémoire du silence a dit…

@ jeanne ... le temps n'est rien, ou pas grand chose, il est ce qu'on en fait... n'est-ce pas ?



@ J... oui, peut-être !!! peut-être pas !!!
En tous les cas, j'aime beaucoup
merci pour le clin d'oeil ;-)

Martine a dit…

Je dois...il y a....étrange fleur, tout est autrement beau, un souffle de contrastes effleure la surface des mots, c'est fort,cela emporte ,je t'offre en écho, en cadeau, ces mots:


la nuit finie elle prend
le temps
de la recomposer
morceau
après morceau
elle croit
que leur histoires
sont noires
et blanches emmêlées
elle veut
lui dire mais elle ne l’ose
tant d’arbres
autour de leur sommeil
lié
à l’air de la forêt

La Plaine a deux journée de long et un
beau et long Fleuve qui a le nom d’Araxe.
Il y a mains beaux fois dans lesquels il
y a maints oiseaux et des ânes.



( de Marie Etienne, Anatolie, Flammarion, 1997, p. 61.) cueilli sur :
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/06/anthologie_perm_24.html

Anonyme a dit…

Aux confins de l'étrange
Où vieillir
n'a pas lieu.