jeudi 28 avril 2011

Le silence est grand

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_______________ Le silence est grand
_______________ la raison incertaine

_______________ l’horizon s’éloigne
_______________ vers les abysses du ciel

_______________ une lumière
_______________ une ouverture
_______________ une respiration sur le bord du monde

_______________ le temps est clair
_______________ l’arbre est fière sous le poids léger de l’air

_______________ tremblant est le rire de l’oiseau sur le bord du nid
_______________ il est nu et chante la beauté précaire


_______________ Heureuse journée au cœur des choses









(Peinture : (détail) Adam et Eve chassés du Paradis : Marc Chagall / à voir en entier ICI)

14 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Peinture bien choisie pour tes mots sub-aquatiques

O a dit…

Dans les abysses du ciel la Beauté se contemple dans le visage de l'Eternité.
Après avoir été précaire la Beauté se fait éternelle.
Vos mots sont porteurs de messages, et je me dis que vous devez certainement connaitre l'étymologie du mot précarité, du latin : "precarius" qui s'obtient par la prière.
Cet oiseau nu et dépouillé chantant la beauté précaire est prêt à s'envoler haut, très haut vers l'arbre de la connaissance.

"L'Esprit-Saint est la saisie directe de la Beauté" écrivait Dostoïevsky

jeanne a dit…

tes mots baignent dans la lumière
sur ces bords de monde le ciel se fait vaste
ouvert
et peut être que la peur s'éloigne

estourelle a dit…

Chassés du paradis, chassés de la lumière première ? pour mieux la voir peut être ?

Ah Chagal quel poète !! quel visionnaire!!

Et tes mots en écho ...Autre vision!!

J... a dit…

La Beauté n'est-elle pas Beauté justement parce que précaire ?
Le petit oiseau a tout compris et il deviendra grand.


à toi ♥♥♥ + ♥♥♥

sido a dit…

Paradis ou enfer, où se trouve la frontière, dans les eaux sombres hostiles, dans un ciel lointain, même l'oiseau se perd, rabat ses ailes. La lumière, où est la lumière ? Les dos détournés, cherchent en vain, un autre monde ! Et la lumière éclaire, le rien.

Corinne a dit…

Magnifique ces mots comme pistils au vent qui s'envolent. Tout comme ces instants de beauté précaire mais dont une trace invisible perdure en nous...

maria-d a dit…

@ Gérard... je cherche encore en quoi ces mots sont subaquatiques ... me diras-tu ?



@ O... message, toujours me semble-t-il y a dans toute "création"... conscient ou inconscient ... là chacun peut y lire ce qu'il veut, ce qu'il désir, ce qui lui semble être au plus près de lui... vous le faites bien... merci
Quant à l'étymologie du mot "précarité", non je ne savais pas, en tous les cas consciemment, non je ne savais pas...
merci pour vos regards, votre écoute.

Puis-je vous demander : "O" est-ce une initiale, ou la symbolique du cercle ?



@ Jeanne... peut-être la peur s'éloigne, ou peut-être la fait-on sienne pour mieux l'accepter et la dépasser...



@ Estourelle ... j'aime l'oeuvre de Chagall modérément ... et pourtant Dieu sait qu'elle m'apaise... et très souvent, oui, je me positionne en décalage ... une manière peut-être très personnelle de m'en protéger...



@ J... oui
à toi aussi = ♥♥♥♥♥♥



@ Sido... Amour - Haine ... la marge est mince certes... mais l'Amour est plus fort me semble-t-il lorsque nous voulons qu'il soit, enfin je crois, je n'ai aucune certitudes, que des convictions...
amitié à vous chère Sido



@ Corinne... comme ton commentaire me va bien, comme cette image "de pistils au vent " éclaire parfaitement ma pensée... merci



>>>> à vous tous merci et belle vie

colette a dit…

les bleus de Chagall et tes mots s'accordent en finesse

"seul le silence est grand
tout le reste est faiblesse"
Vigny bien sûr, dans la trop poignante mais digne "Mort du loup"

Anonyme a dit…

el silencio es maraviloso pero cuando cantan los pajaros si no es terible....
besotes
fernando

ulysse a dit…

Maria il se dégage une grande sérénité de votre poème qui nous fait entendre la respiration du monde

maria-d a dit…

@ Colette ... et pourtant comme le bleu me résiste !!!

merci pour me remémorer ces vers de Vigny (avec lesquels je ne peux être qu'en accord) vers qui m'étaient sorti de la tête,et pourtant un poème qui me fit tant pleurer enfant à l'école.



@ Fernando ... on peut entendre chanter les oiseaux dans un grand silence ... il s'agit là du grand silence intérieur, de ce silence qui t'ouvre au monde
abrazito



@ Ulysse... alors merci pour l'avoir saisi et entendu... ;-) un homme comme vous entend ces choses n'est-ce pas ?

Gérard Méry a dit…

les abysses...le monde du silence...je m'évade certes !!! ..tu vois je suis "revelu"...

maria-d a dit…

... à pas de velours... merci et beau week end