dimanche 19 juin 2011

Ô rage !

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__________Ce soir les branches plient sous l'orage
__________une grosse pluie lave leur chevelure de jade
__________le vent arrache leurs doigts de feuilles
__________et s'en va braconner sous la jupe des arbres

__________Le ciel était bleu aux heures pleines du jour
__________il pleure cette nuit à chaudes larmes … Ô rage !









(Peinture : L’orage / Pierre-Auguste COT)

7 commentaires:

J♥♥♥ a dit…

En vain la peur d'un joug tendre et fatal
Vient m'adjurer d'être de toi guérie:
Un corps, aimé est comme un lieu natal,
Un vif amour est comme une patrie !

Je ne veux plus occuper ma raison
À repousser ta permanente image.
J'attends ! - Parfois la plus chaude saison
Boit la fraîcheur du survenant orage.

- Mais quand ma vie au souhait insistant
Est par ta voix jusqu'aux veines mordue,
J'arrache un cri à mon coeur haletant,
Comme un poignard dont la lame est tordue...


Anna de Brancovan (comtesse de Noailles)

camille a dit…

Eau-rage
de l'orage

Ô rage !


avec joie et sans rage, je vous dis un bonjour.

sido a dit…

" Levez vous vite orages désirés, qui devez emportez René dans les espaces d'une autre vie !...Un vent impétueux, sorti du couchant, roule les nuages sur les nuages ; les forêts plient; le ciel s'ouvre coup sur coup et à travers ces crevasses, on aperçoit de nouveaux cieux et des campagnes ardentes." Chateaubriand (Atala)

Bien aimé " le vent qui braconne" et l'ensemble des métaphores sur ce tableau très frais, en mouvement.

ulysse a dit…

Pour une fois l'orage est signe d'espoir.....

michel, à franquevaux. a dit…

1. Wir sassen so traulich beisammen im kühlen Erlendach,
wir schauten so traulich zusammen hinab in den rieselnden Bach.
Der Mond war auch gekommen, die Sternlein hinterdrein, und schauten so traulich zusamen in den silbernen Spiegel hinein.

2. Ich sah nach keinem Monde, nach keinem Stenenschein,
ich schaute nach ihrem Bilde, nach ihren Augen allein.
Und sahe sie nikken und blikken herauf aus dem seligen Bach,
die Blümlein am Ufer, die blauen, sie nickten und blickten ihr nach.

3. Und in den Bach versunken der ganze Himmel schien,
und wollte mich mit hinunter in seine Tiefe ziehn.
Und über den Wolken und Sternen, da rieselte munter der Bach und rief mit Singen und Klingen : Geselle, mir nach!

4. Da gingen die Augen mir über, da ward es im Spiegel so kraus;
sie sprach : es kommt ein Regen, ade! ich geh nach Haus.

Ian Bostridge (surtout pour la partition):

http://www.youtube.com/watch?v=VZhRplNB63o

Dietrich Fischer-Dieskau :

http://www.youtube.com/watch?v=_o_ibOhigSk

Un peu plus sur la belle meunière :

http://www.scena.org/lsm/sm2-8/muellerin.html

sie sprach : es kommt ein Regen, ade! ich geh nach Haus. Et avant l'aveu, elle lui dit : "Adieu, l'orage gronde, il faut rentrer."

maria-d a dit…

@ J♥♥♥ ... douloureux... pauvre coeur.



@ Camille... la rage passe comme l'orage... ;-)



@ Sido ... oui, charmant tableau... jeunes amoureux fuyant l'orage qui les poursuit... ;-)



@ Ulysse...

"Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,
Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents,
Le bel azur me met en rage,
Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter,
Il me tomba d'un ciel d'orage."

http://www.youtube.com/watch?v=3sAyO7o6RBo



@ Michel de Franquevaux...
Sublime, sublimissime... alors, pour l'aveu, espérons une éclaircie ....

jeandler a dit…

Oui, joli ce vent qui braconne sous les feuilles...
et si le temps est à l'orage
ces jeunesses fuyant devant l'averse
s'en vont à n'en pas douter
braconner
sous un abri de feuillage.