dimanche 25 septembre 2011

Ciel obscur

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_______________Ciel obscur _ fragment d’étoile
_______________l’ombre ne s’évanouit jamais
_______________ou alors de manière furtive

_______________toujours là _ elle est


_______________Dérive du quotidien
_______________vagabondage de l’ombre
_______________jusqu’au dernier soupir

_______________sous la glace du temps


_______________Il nous faudra apaiser
_______________nos amours imminentes et migrantes
_______________ce morceau de cristal

_______________sous l’écorce du ciel




(Peinture : [détail] maria-d)

11 commentaires:

w. a dit…

Ce poème est très beau. L'ombre cet amour qui se joue dans le ciel. Il nous faudra l'apaiser .. oh oui il faudra mais comment?aucune lumière n'est sans ombre, aucune.
Merci Maria pour ce petit bijou finement ciselé.
et bon dimanche à vous.

jeandler a dit…

Sous l'écorce du ciel
les rides du temps
pourquoi soupirer
les amours ne sont-ils pas fait pour être perdus ?

camillle a dit…

un morceau de cristal qui raye le coeur
un amour en morceaux qui se recompose en douceur

c'est très beau
merci chère Maria-D
je vais m'absenter, partir là-bas pour quelques mois

J♥♥♥ a dit…

" Quoi ! renaître ! revoir le ciel et la lumière,
Ces témoins d'un malheur qui n'est point oublié,
Eux qui sur nos douleurs et sur notre misère
Ont souri sans pitié ! "


Louise Ackermann (Les Malheureux)

ulysse a dit…

Non les ombres ne s'évanouissent jamais, elles nous collent à la peau et sont les témoins silencieux de nos amours migrantes

Francis Etienne Sicard Lundquist a dit…

Les mots,
déchirés de leur images,
fondent
par instinct
sur les pages de sable
où reposent
des bris d'éclairs
et des branches
de brume.
Chaque jour
se masque
alors
d'une heure
et d'un soleil
croqué
comme une gourmandise
dont le sucre
enivre
la raison.

Vos lignes
et votre toile
sont magnifiques
et ravissent
les sens.

Cordialement,

Francis Etienne

François a dit…

De l'obscurité naît la lumière qui apaise les coeurs en émois.

maria-d a dit…

@ VOUS chers visiteurs ... merci

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

Paul Verlaine

Maïté/ Aliénor a dit…

L'ombre notre alter ego
et votre ciel
ce fruit du désir
qui vous donne
des couleurs
et des mots
émaux.

Francis Etienne Sicard Lundquist a dit…

Cette silencieuse
mélodie,
qu'une rime
attachée
à son vers
emplit
de crème,
pénètre
le regard
d'une couleur
que parfois
le ciel
entoure
de sa blonde douceur,
et quand
la page se tourne
il reste
toujours
un brin
de miel
sur la langue.

Votre choix
du poème
de Paul Verlaine
est si judicieux

Merci.
Cordialement,
Francis Etienne

rechab a dit…

re..

puisque avec mon récent comm je vous parlais d'arts, je vois que vous êtes aussi productive dans ce sens...

et votre poème est très beau... je me verrais bien l'intégrer à "écrits et cris", si vous m'y autorisez, bien sûr...

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amicalement

rené C