vendredi 16 mars 2012

" als ob es der letzte wäre "

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                    " Da flieht ganz ferne ins Ungefähre
                    ein Ton :
                    als ob es der letzte wäre... "

 ***
                   " Voici que fuit, loin, on ne sait vers où
                   une note :
                   comme une conclusion... "


                   Rainer Maria Rilke / OFFICE DE SEXTE ET BENEDICTION DIVINE (extrait) / Chant éloigné / Verdier... p.11

7 commentaires:

O a dit…

Il se dégage de ce choix de mots, d'images et de musique
quelque chose qui lie la beauté,l'errance et la mélancolie.

The Hours est un film magnifique, ténébreux et de sacrifice.

Que Dieu vous garde.

O a dit…

"Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré."

Alfred de Musset(tristesse)

Estourelle a dit…

J'ai beaucoup aimé Le film the hours
ainsi que la musique de Philippe glass je trouve que cette musique exprime tout un tissu d'émotion riche de couleurs et de nuances qui se marient vraiment bien avec la "graphie " de la vidéo! Et Rilke... bien sûr...L'âme de la poésie...à l'infini...

Merci!

Laura- Solange a dit…

Une belle manière de venir au jour...

Anonyme a dit…

"Musique: pays étranger, coeur qui s'échappe
de nous. Espace le plus intime de nous-mêmes
qui, s'élevant au-dessus de nous,
nous expulse: départ sacré..."
Rilke

maria-d a dit…

@ VOUS ....

"Etourdis-moi, Musique, de ta rage rythmique !
Haute réprobation impénétrablement dressée devant mon coeur
pour n'avoir point ressenti un tel déferlement et s'être ménagé.
O mon coeur, là :
vois ta propre splendeur. Ne te contentes-tu pas presque toujours
d'un élan moindre ? Mais les voûtes attendent,
les plus hautes, que tu les emplisses de l'afflux de tes orgues.
Qu'as-tu à te languir du visage d'une bien-aimée étrangère ?
Manque-t-il à ta nostalgie le souffle issu de la trompette de l'ange
qui inaugure le jugement dernier, pour déclencher des orages sonores :
oh, c'est donc qu'elle non plus n'est pas, nulle part, et ne naîtra jamais,
celle dont la privation te dessèche..."

Rainer Maria Rilke / Chant éloigné ... p.17


et merci à vous tous pour ce plaisir partagé

Gérard Méry a dit…

planant et beau !