mercredi 14 mars 2012

Une brise d’aurore

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               Aimable dormeuse

               dans ton doux sommeil
               tu es le songe qui frise  l’air

               une plume
               un fétu    une brise d’aurore
               dans ton cœur apaisé
               aux reflets des ciels d’or





(Peinture : Le rêve - la dormeuse / Henri Matisse)

10 commentaires:

François a dit…

Que de quiétude en cette page.

merci pour cette douceur chère Maria

Anonyme a dit…

Toute entière en sa rêverie elle participe à la beauté du monde.

Gérard Méry a dit…

bien ou mal fétu, elle "dore "au soleil..épi c'est tout.
Signé la pétition d'Amnesty...

Maïté/ Aliénor a dit…

Abandonnée, elle tisse son sommeil de sa chevelure.

Neyde a dit…

C'est bon dormir
C'est bon rêver
Pour prendre forces
Pour bien vivre
et regarder l'aurore
comme un nouveau jour.

arlette a dit…

Douce amie en blouse roumaine...
et sa soeur et une autre encore
je me réjouis de bientôt voir les séries à Beaubourg
Un délice de processus de création

maria-d a dit…

@ François...

"Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?"

P. Verlaine



@ Anonyme ...

" Rêverie

Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume
Cache un front inégal sous un cercle de brume,
L'heure où l'astre géant rougit et disparaît.
Le grand bois jaunissant dore seul la colline.
On dirait qu'en ces jours où l'automne décline,
Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.

Oh ! qui fera surgir soudain, qui fera naître,
Là-bas, - tandis que seul je rêve à la fenêtre
Et que l'ombre s'amasse au fond du corridor, -
Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe,
Qui, comme la fusée en gerbe épanouie,
Déchire ce brouillard avec ses flèches d'or !

Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies,
Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies,
Et jeter dans mes yeux son magique reflet,
Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées,
Avec les mille tours de ses palais de fées,
Brumeuse, denteler l'horizon violet !

V. Hugo



@ Gérard...

ça n'est pas une pétition d'amnesty international, c'est l'autre en dessous

"Le Mal
Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… –

Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,

Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

A. Rimbaud

maria-d a dit…

@ Neyde...

" Elle rêve, la jeune femme !
L’œil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans.

Tout l’orchestre de ses vingt ans,
Clavier d’or aux notes de flamme,
Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d’amour du printemps…

La rêveuse leva la tête,
Puis la penchant sur son poète,
S’en fut, lui murmurant tout bas :

« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
« Ami, je songe que c’est l’heure…
« Et que mon coiffeur ne vient pas. »"

A. Daudet / amoureuses



@ Maïté...

"Un grand sommeil noir

Un grand sommeil noir
Tombe sur ma vie :
Dormez, tout espoir,
Dormez, toute envie !

Je ne vois plus rien,
Je perds la mémoire
Du mal et du bien...
O la triste histoire !

Je suis un berceau
Qu'une main balance
Au creux d'un caveau :
Silence, silence !"

P. Verlaine



@ Arlette ...

"Quand matisse parle

Je défais de mes mains toutes le chevelures,
Le jour a les couleurs que lui donnent mes mains
Tout ce qu'enfle un soupir dans ma chambre est voilure
Et le rêve durable est mon regard demain

Toute fleur d'être nue est semblables aux captives
Qui font trembler les doigts par leur seule beauté
J'attends, je vois, je songe et le ciel qui dérive
Est simple devant moi comme une robe ôtée

J'explique sans les mots le pas qui fait la ronde,
J'explique le pied nu qu'a le vent effacé
J'explique le bonheur muet des plantes vertes
J'explique le silence étrange des maisons

J'explique infiniment l'ombre et la transparence
J'explique le toucher des femmes, leur éclat
J'explique un firmament d'objets par différence
J'explique le rapport des choses que voilà

J'explique le parfum des formes passagères
J'explique ce qui chanter le papier blanc
J'explique ce qui fait qu'une feuille est légère
Et les branches qui sont des bras un peu plus lents

Je rends à la lumière un tribut de justice
Immobile au milieu des malheurs de ce temps
Je peins l'espoir des yeux afin qu'Henri Matisse
Témoigne à l'avenir ce que l'homme en attend."

L. Aragon / Le Crève-Coeur

Patrick Lucas a dit…

l'air de nuit
enroule le rêve
frémit encore aux aurores
disparaît dès les premières
agitation du jour
exit night dream

Gérard Méry a dit…

Voilà qui est fait !!!