mercredi 13 juin 2012

Un envol


J’aimais son élégance  sa discrétion 
le souffle de sa mélancolie 

l'exigence raffinée de son écriture


 




 « Le scribe sait qu’il s’égare, comme l’artiste qui fait le portrait d’un être aimé s’attarde obstinément sur des détails vestimentaires ou sur le paysage qui sert de fond à son tableau parce qu’il craint que ses pinceaux ne rendent la vérité de ce visage aimé. Il n’y aura aucune vérité, il n’y aura que cette crise de larmes dans son enfance, et, plusieurs années après, dans son adolescence, ces pleurs inattendus au moment de son départ. Ensuite, l’éloignement, la distance, le remords du silence, des lettres indéfiniment remises au lendemain, des élans retenus : les conséquences de ce que nous avons omis de faire sont les plus graves. »  
Hector Bianciotti / L’amour n’est pas aimé / Gallimard … p. 18 et 19



7 commentaires:

w. a dit…

oh! j'aime beaucoup ce qu'il dit de l'écriture, de l'exil, de la mémoire, merci maria merci beaucoup.

maria-d a dit…

Je suis très attristée par cette disparition, c'est un auteur parmi d'autres que j'aime vraiment beaucoup... oui, ce qu'il dit sur la mémoire est très beau et d'autant plus touchant lorsque l'on sait que Bianciotti l'a peu à peu perdue cette mémoire chérie...

Oui, je suis très attristée.
merci à toi chère W. pour le partage

Maïté/ Aliénor a dit…

Vous m'avez donné envie d ele découvrir. Merci.

maria-d a dit…

Oui, il faut le lire ... au moins une fois...

"Et dire que la mémoire est la matière de mon présent, et ce qui en reste, la chose que je suis."

Hector Bianciotti / Ce que la nuit raconte au jour.

jeandler a dit…

Je ne découvre la nouvelle que ce soir.
Si discret
qu'il est parti sans le dire...

El duende a dit…

Je ne savais pas... Quel bonheur de l'entendre !

arlette a dit…

Je l'aimais beaucoup en un autre temps ...et puis ce fût un long silence , je ne comprenais plus