vendredi 27 juillet 2012

Griffure [12]







               Autour du jour
               la face humaine
               si loin des êtres
               un court instant le ciel s’effondre
               et rompt la terre
               un arc amer  –  ruines éphémères
               le temps qui passe est assassin
               dans les horloges
               chiffres et phrases
               griffure des pages





(Dessin : maria-d)

12 commentaires:

François a dit…

Page griffée
sainte blessure
subtile beauté

Je vous salue chère âme

camille a dit…

J'aime cette image de ciel qui s'effondre et rompt la terre.
Comme si le ciel nous rendait grâce.

Bonne et belle journée chère Maria-D et merci pour ces griffures partagées

Anonyme a dit…

"La crue des eaux sur la terre dura 150 jours."

Neo a dit…

Pourtant le temps est sage
il dure juste un peu
pour que se tourne la page

Neyde a dit…

le temps qui passe est assassin
Il tue notre jeunesse
il tue nos rêves
Mais
il ne tue pas bos souvenirs
il ne tue pas l'amour

Maïté/ Aliénor a dit…

la face humaine: multitude
être: singulier qui atteint l'essence de l'être
comme certains atteignent l'essence du poème:vous en être.
Vous en quête:
ruptures, continuité et le bruit caractéristique de la griffure
plume du temps crisse
plume du temps rompt
la monotonie.

Gérard a dit…

Le temps des crues
Le temps des folies
Le temps perdu
....Le temps de la vie
Le temps qui vient
Jamais ne s'arrête
Et je sais bien
Que la vie est faite

Du temps des uns
Et du temps des autres
Le tien, le mien
Peut devenir nôtre

Le temps, le temps, le temps...

jeanne a dit…

le temps passé
ce temps présent là
éphémère
il nous égratigne
pour qu'on sache

maria-d a dit…

@ François ...
Salut à vous ami de cœur et d’âme



@ camille ...

L’un rompt le pain
l’autre la terre
pain de la terre
la grâce est rendue

merci à vous très chère Camille je vous souhaite un beau week end



@ Anonyme ...

Merci pour ce beau déluge, dommage que l’on ne puisse le voir en plus grand, si je ne me trompe n’est-ce pas un extrait de la mosaïque représentant le Déluge à la basilique Saint-Marc de Venise ?



@ Neo ...

"Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix;
Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois,
Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même;
On voudrait revenir à la page où l'on aime,
Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts "

Alphonse de Lamartine



@ Neyde ...

"C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
Toute idée, humaine ou divine,
Qui prend le passé pour racine,
A pour feuillage l'avenir.

Victor Hugo (extrait de : La Fonction de poète / Les Rayons et les ombres)



@ Maïté…

"Dieu le veut, dans les temps contraires,
Chacun travaille et chacun sert.
Malheur à qui dit à ses frères :
Je retourne dans le désert !
Malheur à qui prend ses sandales
Quand les haines et les scandales
Tourmentent le peuple agité !
Honte au penseur qui se mutile
Et s'en va, chanteur inutile,
Par la porte de la cité !

Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
ll est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir !"

(Extrait du même Hugo que précédemment )



@ Gérard ...

Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre




@ jeanne...

Marques indélébiles
cicatrisées parfois
et pourtant à fleur de peau
souvent




>>>>>>>>>>>>> @ vous tous merci beaucoup pour vos passages et attentions
je vous souhaite un beau week end ensoleillé

michel, à franquevaux. a dit…

Et aujourd'hui j'en suis à :
"tout qui commence tout", enfant perdu et nageur, brasse par brasse. Beau et bien n'est-ce pas ?

maria-d a dit…

@ Michel de Franquevaux ...

"Dès les premiers jours, nous savons tout ce qui est à savoir : l'éternité, c'est une odeur, une voix qui chante et s'adoucit jusqu'à ne plus rien dire. La mort, c'est pareil, c'est un parfum, le bruit d'une porte qui claque, un verre qui se brise. L'enfant qui vient de naître dépend de ce qui s'approche, dépend de ce qui s'éloigne, dépend de tout, car tout arrive : une mouche, un ange, un effroi. Mais avant toutes ces choses, première venue, il y a la mère,celle qui gouverne la parole, c'est-à-dire le silence. Sa voix est la voix des rivières, toujours égale, toujours chantante, nuit comme jour. L'eau du langage ruisselle sur les chairs du nouveau-né. La poussière d'astres morts depuis des siècles effleure ses joues. Un silence caresse ses ongles. Emmailloté dans un prénom, il s'endort auprès des anges et de leurs conseillers. Son corps baigne dans l'infini d'une présence sans dommages. Son âme - close et tendre - est pliée dans le pauvre linge d'une chanson : il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai."

Christian Bobin / Le huitième jour de la semaine / edts Lettres Vives

Beau et bien n'est-ce-pas ?

je vous souhaite le beau jour

Anonyme a dit…

Ces mots suggèrent une réponse à chacune de nos questions...
A nous de les mediter et d'en tirer profit.
Merci pour le partage.
Marlou