mercredi 3 octobre 2012

Ce mal inconnu






               Ce mal méconnu          au nom secret
               je vis     je meurs l’instant d’après
               doutes et  certitudes        absences
               amour au ventre
               goutte d’eau  au creux du cou
               lassitude
               abandon total dans l’extrême ignorance
               ne pas savoir 
                                            et douter
                                             sans fin
                                               douter

                                              de tout
                                                                                          


 (Peinture : maria-d)

8 commentaires:

Anonyme a dit…

terrible y bello poèma con mucha fuerza y mucha emocion la duda es a veces terrible
besotes
fernando

michel, à franquevaux. a dit…

Sonnets, VIII

Je vis, je meurs: je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé (v. 1524-1566)

Frederique a dit…

Il y a des maux, dans l'oeuf, l'embryon s'en nourrit, croît et s'abreuve pour sa vie future, il pompe nos ventres épanouis, quel autre cadeau pourrions-nous lui faire ? Le doute est certainement la plus généreuse offrande, mais il (lui) faudra gratter le ventre de la mère,pour s'élever.

Anonyme A a dit…

parfois difficile de mettre un mot, de mettre un nom, sur tout ce qui nous entoure.
Tout cela me parle beaucoup.

Maïté/Aliénor a dit…

J'aime la goutte d'eau d'incertitude. J'espère qu'elle ne contient pas une fleur du mal.
J'aime les mots.

Gérard Méry a dit…

douée tu es, aucun doute !

maria-d a dit…

@ Anonyme ...

Et pourtant si humaine



@ michel de franquevaux. ...

"Ô longs désirs, ô espérances vaines"
Louise Labé



@ Frederique ...

Une belle lecture tu fais là de cette peinture et ce texte réunis



@ A ...

Entends, entends-tu ?



@ Maïté/Aliénor ...

De la fleur du mal on en fera une rose



@ Gérard ...

En es-tu sûr ?




>>>> Merci à vous tous, beau jour à vous

Sido a dit…

J'oscille
Mon coeur est pendule
Ma pensée bascule
Entre vide et trop plein
Trop plein qui devient rien
s'anonymise
Coeur et pensée se robotisent
Où est la vie ?