Souvenir de mer,
de cendre, dernier été, fenêtre ouverte, parfums de sel et d’algues vertes.
Lumière bleue dans les méandres. Silence. Obscurité. Voix de la mer, corail, et
yeux portés vers l’horizon, sentiers de l’âme.
Les bras en croix,
les mots jetés sur l’océan, ressac et coquillages, le sable chante, pleure, se
lamente, une éclosion de bave blanche… une émotion. Main sur le cœur, mystère
et ignorance, la voix se tait, secrets noyés, immensité.
Flux et reflux,
commencement, recommencement, enfant perdu et retrouvé, perles brisées sur les
rochers, intime secret des danses vertes, grises, argentées. Attente. Cris des
oiseaux qui trouent le ciel, blessure, souffrance et grand chagrin. Vagues
mourantes.
Matin d’été, les
joues gonflées de tant d’été, soleil et sable, ici, croisent le temps.
Bouillonnement et particules d’un rire puissant, les flots, les vagues, un
grondement, le sable exulte de tant d’amour, milieu du jour. La plage expire,
déshabillée.
Exaltation,
lyrisme marin. La voie des plages, et mer écrite d’une voix sans âge.
(Photo : Frederique Elkamili)
12 commentaires:
La mer
une éternelle histoire d'amour
sensuelle et rebelle
musicale et éternellement écrite
réécrite
c'est très beau
vous touchez le sensible à chaque fois
merci
Trouble, émotion, source d'inspiration vague..''''
c'est dans le silence salé
bercée du flux et du reflux
qu'elle se livre et délivre
un bout de ses secrets
il faut patience sable
des yeux de sonde
la peau nue pour
entendre
Un rythme dont le souffle expire entre chaque plage de la pensée et se reprend, inspire et va de l'avant, profondément.
Je savoure en silence intérieur et en rythme.
Comme dans un souffle, votre mer. La voix de votre mer.
@ François ...
" Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes."
Pierre de Marbeuf
(1596-1645)
@ Gérard ...
vague est la vague dans le vague de l'âme...
@ Patrick Lucas...
Entendre
le flux le reflux
de l'infime secret
@ Frederique ...
à perdre haleine
au bout de soi
se perdre et se trouver
@ Maïté...
Ses murmures incessants
ses soupirs d'amants
Telle Vénus sortie de l’eau, nue comme au premier jour dans cette mer d’amour et de tous ses dangers. Un souvenir de mer frisant l’élégie.
merci encore.
http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89l%C3%A9gie_en_mer_par_une_tourmente
les vagues s'échouent sur le sable
s'enlissent
et vont là bas
rejoindre leur mer
Je vais dire :
"je t'aime"
♥♥♥
une voix sans âge ...
toujours la même mer,
toujours une mer differente
On la voit suivant l'état de notre coeur, de notre âme.
Triste, si on est triste,
joyeuse, riant, amoureuse.
Mais la mer est toujours belle
est on la regarde avec émotion,
toujours.
Les roches font le gros dos
passage glissant de l'un à l'autre
se roule dans l'écume
béatement en harmonie océane
Belle vague marine vers vous
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