jeudi 31 janvier 2013

Solitude des ornières







               Le jour est une rivière
               le soleil se noie dans ses bras
               solitude des ornières
               et des jardins verts de pierre
               la rose est triste dans son vase
               elle s’agite et froisse son voile


               Je suis le cri  seigneur des bois
               l’existence bleue des étoiles
               l’amante de cœur des pauvres gens

               amie des jours de semaine
               où l’écriture se meurt   se noie
               dans la main blanche des jours de peine
               mon cœur se broie comme une noix





(Peinture : Grand et haut bouquet noir / Jean-Gilles Badaire)
photo extraite du catalogue "Les Cérémonies" / SOMOGY EDITIONS D'ART ... P.56

7 commentaires:

jeanne a dit…

j'aime ce jour
la surprise du jour
cet autre jour

François a dit…

"Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point" (Marc 13. 31)

lutine a dit…

J'aime particulièrement celui-ci, nostalgique comme le temps, si je devrais le peindre il serait gris.

ulysse a dit…

Le jour est une rivière que jamais nous ne pouvons remonter....

lutine a dit…

glups !

si je devais le peindre il serait gris

Frederique a dit…

Tu écales et ton coeur et tes mots, en reste la saveur, l'empreinte,
et tes ornières sont fécondes.

Maïté/Aliénor a dit…

Le jour s'ébroue au coeur de la noix;
dans son berceau d'ornières, la main guide la trace.