lundi 4 février 2013






               Mû 
               la ligne s’étire 
               et l’homme se prolonge 
               l’ombre 
               mystère des cathédrales 
               fugues et préludes 
               à l’envers du monde

               petite grille du parloir 
               silence 
               rouge est la blessure 
               au cœur du cloître 

               la bouche est humide 
               les lèvres percées 
               épines de roses blessées 

               fureur de vivre au pied des loyautés 
               eau trouble et vaporeuse 
               aux portes des citées 

               langues pendantes et pendues 
               les mots se jettent   se brisent 
               les corps s’agitent 
               les mots se perdent

               la peur    le noir et les vertes secondes 
               agitation 
               brûlure 
               et perle du verbe 

               à guerre ouverte 
               on pille  on tue 
               on mange le pain des innocents 

               en un cri 
               il est né 
               les heures s’égrainent 
               goutte à goutte 
               dans le sablier 

               amour et peur 
               l’enfant s’endort 




Prelude in Em by Bach on Grooveshark
(Composition : maria-d)

8 commentaires:

Kaïkan a dit…

L'enfant s'endort ...
Là, d'autres bras l'attendent ...
Le temps d'un rêve...
Le temps d'une trêve ...

François a dit…

Ecorce du temps
la vie devant
prolongement

merci

arlette a dit…

C'était d'un seul tenant
déchirure établie
au coeur même de l'arbre
Le temps envoie ses tentacules
pour les rejoindre ...peut-être

Bourrache a dit…

-
... et les "tant",
attendus dans
ce temps
qui s'effiloche,
s'écorc(h)ent ...
-

Patrick Lucas a dit…

le pouce perdu
entre les lèvres

Gérard Méry a dit…

ne pas perdre son temps de temps en temps c'est tentant

jeanne a dit…

dans la tempête
la guerre
il arrive
la peur s'atténue

maria-d a dit…

@ Vous ... merci avec vos mots

L’enfant s’endort …

écorce du temps
au cœur de l’arbre
qui s’effiloche

le pouce perdu
c’est si tentant
dans la tempête




Beaux jours @ Vous