mercredi 6 mars 2013

Abolition







               Le vent court 
               et se glisse sous la porte 
               viole mon âme 
               ma sauvage raison 

               Des griffes acerbes 
               lacèrent ma tête 
               prise de la pierre 
               en arrière du temps 
               ignorance 
               fuite en avant 

               Orient absent 

               Bouffée d’air 
               et tremblement 
               absolution 

               Sans somation 

               L’œil se brûle 
               infirmité d’un jour perdu 
               parti entre les pierres 
               et le levant 

               Griffures de miel 

               Eaux de la terre 
               soulagement 
               le jour descend 

               Rivière au firmament 

               Lettres ouvertes 
               le cœur serré
               une blessure sur l’oreiller 
               les poings en croix
               si lourd le mot 

               et la pensée 
                             anéantie
  



(Peinture : Boreas / John William Waterhouse)

10 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

chaque jour est renaissance
mots nouveaux à découvert
à pleine page à pleine dent

O a dit…

"Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit. "
Jn 3:8

jeanne a dit…

mais les vents soufflent aussi la résistance
celle là profonde
âme et chair

pierre.b a dit…

C'est le vent sous les toits..sous le gris d'une terre à l'envers..et les cernes de l'hiver..des rêves de soie..Le jour descend pas à pas..démarche hésitante...sous un ciel sans éclat...des pensées battantes..Le pardon est ailleurs..il se glisse sous les draps.."les poings en croix"..lèvres ouvertes sur la mer supérieure...C'est le vent et l'émoi..pour un temps pêcheur.. qui se pose sur les toits..ligne de fuite à l'intérieur..
En écho Maria..pensées..1923

pierre.b a dit…

1923..est de trop..c'est la faute du robot..sourire

ulysse a dit…

Griffures de miel , oui parfois un sourire nous blesse

Gérard Méry a dit…

Abolition de la peine de cœur

mémoire du silence a dit…

@ Patrick Lucas...

Jour nouveau
et renaissance
mots à découvert
sous la dent
sur la page



@ O ...

Naitre une seconde fois en tant qu’être spirituel, invisible aux yeux des êtres humains.



@ jeanne...

"ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit."



@ pierre.b ...

A l’envers du toit
le vent de la terre
grises les cernes
l’hiver de soie

Rêves diurnes
sous les pas du ciel
marche éclatante
pensée hésitante

Sous les draps
le pardon se glisse
ailleurs la mer
aux lèvres vertes

A l’envers du toit
le vent est en émoi
le temps est en fuite
sur la ligne intérieure



@ pierre.b ...
en clin d'oeil ICI Les évènement de 1923



@ ulysse ...

Oui, surtout lorsqu’ils sont mielleux ;-)



@ Gérard Méry...

Oh ! quel beau décret Gérard, merci.

sido a dit…

Blessure enfouie
sous l'oreiller de la nuit
le noir descend
blanchit la conscience
du vent sauvage
et des griffures en mémoire
sommeil lavé
de rêves brûlant
de rêves douleur
sommeil respiration


maria-d a dit…

@ sido ...

L'oreiller se blesse
à la nuit tombée
blanche est la nuit
quand le vent la griffe
sous l'oreiller
la mémoire se brûle
aux rêves consumés