vendredi 22 mars 2013
Naufrage
Les dieux se sont levés
ils respirent à ma joue
leurs larmes de pluie
un printemps à mes lèvres
hier ils me berçaient
au soleil des dunes
oiseaux d’écume grise
les âmes se souviennent
la couleur insistante
et la lisière du jour
Je me noie dans l’orage
les anciens sont si près
ils remontent le rivage
l’aube saigne
et j’ai mal à mon cœur
bec de lune
fièvre de fleur
j’ôte ma peau si fine
je la bois dans mes mains
ma bouche est un ciel
où mon cœur se retire
(Peinture : Tempête de neige, Avalanche et Orage / Joseph Mallord William Turner)
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8 commentaires:
les tempêtes du vent et de la vie ne sont naufrages que dans le coeur désemparé pour inspirer le poète
Arlette en espérance
"Ô Terre, ô Mer, pitié pour son Ombre anxieuse !
Et sur la rive hellène où sont venus ses os,
Soyez-lui, toi, légère, et toi, silencieuse."
José-Maria de Hérédia (le naufragé)
j'aime particulièrement
les deux derniers vers
l'image
Qu'art osée s'introspectif en corolle son ressourcement à la chair de pétales qui par l'aube du sang s'aurore d'un clignement...
Bien à vous et merci pour ce beau partage.
@ arlettart ...
Les cœurs désemparés s’emparent de poésie… ;-)
@ François ...
Légère comme l’écume
Silencieuse comme la brume
@ jeanne ...
Alors, je te les donne :
ma bouche est un ciel
où mon cœur se retire
@ Alain Gojosso ...
Art à la chair de l’aube
Oser la corolle en sang
Les pétales de l’aurore
En un clignement introspectif
Ressourcement
J'entends un paysage, lis la chrysalide et ce sont tous les silences en orage qui surgissent en mémoire.
Peut-être est-il venu
le moment de rompre le licou
;-)
ôter sa peau de sirène
et la livrer aux éléments
pour cueillir la coupe céleste
à fleur de dune, à sel de marée.
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