dimanche 10 mars 2013

Temps moderne







               On achète   on courtise   la mer et ses étoiles
               l’eau du ciel   de la terre et les peines ancestrales
               le nuage qui passe  en partance vers le large
               le rêve de l’enfant   dans ses jours sans fin
               sans limite      d’un autre âge         yeux de perle
               et d’agate   sourire de sable   rage    orage
               couronne de pierre au bord des lèvres
               une page   le refrain sage d'un livre d’images
               gloutonnerie de jeunesse         des promesses
               une aube sans revers     un ourlet de la terre





(Peinture : Bleu 3 / Joan Miró)

8 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

tout ce que je tente
de ne pas oublier...

JJD a dit…

pour María-D

Miró tend ses ficelles
Sa tête est dans l'azur
Des grandes toiles bleues

Faire et parfaire ce fond
Comme un rite sacré
Le combat d'un archer
du Japon ou de Chine

Et puis attendre méditer sans objet
Avant le jeu des taches
noire, orangée...aveugle -

Ficelle est à présent
Pure vision Corde imaginaire
Archet sensible à la lumière
Du Monde
Dans le vide infini



JJD
10 mars 2013



Joan Miró
triptyque : Bleu I, II et III.
chaque volet 270x355cm

pierre.b a dit…

On aime vivre dans le bleu d'un regard..sur les pages du silence..dans le creux des mémoires..sur une flaque endormie..On aime voyager..sur les lèvres entrouvertes..une terrasse inconnue..les mystères d'un dessous..et les rêves passants..On aime se glisser..dans un nuage qui passe..des dentelles en ivoire..et la mer qui dérive..sous le vent des histoires..des rivages d'un autre âge..
En écho Maria...

arlette a dit…

Celui qui vole et s'envole
loin dans le ciel s'évade
Noire est la pierre qui retombe
du ciel trop bleu

Désolée!! c'est ainsi que ce dessin de Miro me parle

Frederique a dit…

Une tache prête à sectionner le fil, pourtant la gourmandise de l'âge, succède à la "gloutonnerie" enfantine qui, jamais n'est rassasiée du "bleu" espéré.

jeanne a dit…

et tout ce qui ne s'achètera jamais
dans le creux de nos mains ouvertes
offrande bleue
le rouge vole
tire un fil infini
puis murement
tombe

Maïté/Aliénor a dit…

On courtise parce que c'est humain.
On frôle, on imagine...
On écrit des pages de souvenirs heureux
impalpables.
Surtout lorsqu'on s'appelle Maria
lorsqu'on s'appelle Miro
et que l'on a appris à tutoyer le soleil et les étoiles
et tout le bleu du ciel.

maria-d a dit…

@ Patrick Lucas...

Je le garde dans un coin de ciel bleu…



@ JJD...

Une résonance à suivre



@ pierre.b ...

Œil bleu
paupières silencieuses
mémoire endormie

Voyage
sur les lèvres de l’aimé(e)
en terre inconnue
sensualité
du rêve frissonnant

Nuage dans le ciel
d’ivoire et de dentelles
la mer frise le vent

là-bas
en écho à Pierre



@ arlettart ...

La liberté, l’évasion est de ne point avoir à dire que l’on est désolé ;-)



@ Frederique ...

… et puis on s’en lèche les babines pour l’éternité…



@ jeanne ...

… et rebondit… une fois, deux fois, à l’infini



@ Maïté...

Tutoyer le soleil et les étoiles
comme tout cela me va et me plait
merci Maïté