mardi 11 mai 2010

Orage

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Quel cycle n’est pas effroyable

L’été avec son cri de lumière au creux du temps

Enfant aventureux il devra s’y risquer

Toutes les questions tabous vont à l’absurdité… l'immortalité, la hantise du milieu de la vie, la création et son secret… la mort et son mystère…

L’orage mure le ciel comme un linceul, son dôme grésille de flammes en folie

Sur le crêpe de l’étang les bulles fredonnent un air bucolique en accord avec la flûte du Grand Pan




(peinture : Pan et Psyché / Edward Burne-Jones)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Est proche
Et rude à saisir le dieu.
Mais où est le péril, croît
Le salutaire aussi.
Dans les ténèbres habitent
Les aigles et sans crainte vont
Les fils des Alpes franchissant l’abîme
Par des passerelles légèrement bâties.
C’est pourquoi, comme sont amoncelées à l’entour
Les cimes du temps, et que les bien-aimés
Habitent proches, s’exténuant sur
Les monts les plus séparés,
Donne ainsi l’eau innocente,
Ô donne-nous les ailes du sens le plus fidèle
Pour traverser et pour revenir.
(Hölderlin, Patmos)