mercredi 13 avril 2011

Errance 2

.


_______ 7

______________Esthétique

_________beauté première

_________loin, très loin

___des sociétés engluées

______gorgées de similis



________Errances de l’Art

qui se cherche et se perd

_dans les voies nouvelles

___dans les voies cachées



Peurs de la sclérose

de l’ankylose

des réminiscences

et des chaînes anciennes

serrées rouillées

brûlées rapiécées



____________Beauté cachée

__dans le cœur de l’homme

__oublié paumé blessé



Ecriture de l’âme

dans un jet d’encre

pour recentrer l’homme

sur le temps présent

sur son cœur d’enfant



Ecriture d’ivresse

et de libre poésie




(Peinture : Le tableau noir et le buisson ardent 2 / maria-d)

15 commentaires:

camille a dit…

Jusqu'où nous mènerez-vous ?
Jusqu'où les menez-vous ?

"Beauté cachée

dans le cœur de l’homme

oublié paumé blessé"

Quel talent pour la trouver et la faire émerger.


Belle journée à vous Belle Amie

Estourelle a dit…

"Errances de l'art"
Errance de Soi
Buisson Ardent
Mots qui brûlent
et ne se consument pas
qui parcourent le temps
Mystère du sens
qui se révèle
dans des chemins
de longue patience

Merci pour cette ivresse partagée
en mots et peintures!

J... a dit…

C'est très beau, je te reconnais parfaitement.
Quel beau cheminement, cette septième errance.

Je t'♥♥♥

Bruno a dit…

A pas de loup , en silence pausé , les mots ressurgissent...

jeanne a dit…

dans cet univers là
je retrouve une partie d'enfance
en afrique
lointaine
pas oubliée

Kaïkan a dit…

Un sourire nocturne vers toi, Ma Maria ...
Je souris, sans le savoir, le temps et l'enfant se sont donnés rendez-vous en nos pages respectives ;-))
Que dios te bendiga, hermana ...

O a dit…

Tout ceci n’a-t-il pas à voir avec la sensation, la perception ?
Cette chose magique et merveilleuse qui ne peut-être perçue que par les sens ?

Comme :

" La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens."

Charles Baudelaire

Anonyme a dit…

viva el vagabundeo....
besotes
fernando

maria-d a dit…

@ Camille ... jusqu'au bout,,, et au-delà de soi...



@ Estourelle ... et parfois se révèle à l'instant où l'on ne s'y attend plus...



@ J... ♥♥♥



@ Bruno... les mots toujours savent sortir la tête hors de l'eau...



@ Jeanne... l'Afrique il y a de cela effectivement... heureuse je suis que cela ait provoqué cette résurgence...



@ Kaïkan... je prends le sourire, l'enfance et le temps dans la paume de ma main et les souffle au vent comme un baiser... amitié vers toi ma chère Kaïkan



@ O... quel bel écho à la notion d'esthétique vous m'offrez-là... grand merci



@ Tilk ... oui, mais avec de la contenance pour ne pas se perdre...abrazo

Neyde a dit…

Mon âme en errance
retourne à l'enfance
Avant de savoir lire
Quand tous les traits
Nous disaient beaucoup
Sans dire rien

maria-d a dit…

Quand tous ces traits chère Neyde nous disaient tout ce que notre imaginaire si riche de l'enfance leur faisait dire

merci mon amie, je t'embrasse

dourvac'h a dit…

" Esthétique
beauté première
loin, très loin
des sociétés engluées
gorgées de similis "

J'adhère bien entendu à cette perception... car nous écrivons d'abord pour nous-mêmes (à nous-mêmes ?) et aussi pour 20 ou 30 personnes Ami/e/s qui seront peut-être sensibles à notre production...

"Ecriture de l'ivresse"...

Je repense aussi ici à celle de Bruno Schulz...

j'ai reproduit chez toi un merveilleux passage d'une longue nouvelle de ce petit prof de dessin d'une ville provinciale polonaise (Drohobycz)... de sa prose poétique surgissant comme un météore dans les dangereuses années 1930... (On lui disait d'ailleurs : "Pas besoin d'un nouveau Proust, ici !!!)

Son assassinat dans sa ville natale en 1942 (en tant que "juif", autant dire simple fétu de paille en ces temps-là) par d'obscurs "gros c..s" de nazis, devenus les nouveaux "maîtres" de-son quartier, ne changea rien à la destinée de son oeuvre magique...

Elle peut toucher aujourd'hui notre coeur, comme les interrogations universelles et bourrées d'humour noir de Franz Kafka (dont je découvre ces jours-ci l'extraordinaire récit "L'Amérique" - manuscrit qu'il avait presque terminé et que son ami Max Brod pu sauver de l'oubli, avec ceux du "Procès" et du "Château"... )

Amitié à toi, chère Maria !

Martine a dit…

J'aime beaucoup beaucoup cette "forme"/chrysalide/robe légère, aérienne, qui, en même fond, est profonde/ancrée/achevée/,et dont l'émotion est palpable à coeur nu!!!
bises, amie............................

Anonyme a dit…

Ce continent vécu a une algèbre intime

Il se dérobe sous les pas
D’une pensée nocturne

Il règne un au-delà
Un rendez-vous diurne

A l’extase des voix
Qui jamais ne s’étouffent

Et si pour tout cela
Au détour de l’abîme

Si plus rien de tout cela
Ne devait subsister

Que la poussière éteinte des rêves évanouis
Tous les projets déchus
A bout de bras portés

Et l’énergie immense
A ce point dépensée

- J’ai eu la force immense de déplacer les montagnes-

Ni joie
Ni peine
Ni colère
Aujourd’hui

Juste

Cette écriture
Automatique
Sur la crête des vagues
Emotionnelles

Mes émotions mourrant sur la grève
Plage inclinée de la rêverie
Et l’eau qui tour à tour
S’avance et se retire

Nul coquillage ici
Pour se souvenir
Du bruit
Des rouleaux

Parcheminés…

Ils
Ne sont plus
Que
Mémoires
Mémoires de sel aujourd’hui
Par le vent emportées…

Mémoires aussi du sel
De l’eau de mon regard

maria-d a dit…

Bonjour Anonyme

si tu n'es pas Bernard, tu lui ressembles beaucoup.

c'est très beau merci pour cette belle lecture

alors ???? qui ????