mardi 18 octobre 2011

Il écoute

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__________Dans la pénombre __ il écoute
__________la vie et le chant des grenouilles
__________et l’air frais de la nuit

__________Dans la pénombre __ il écoute
__________le voyage du temps
__________qui fut et qui sera au plus clair de la nuit

__________Dans la pénombre __ il écoute
__________la certitude d’avoir été
__________les forces de la vie aux heures sombres de la nuit
__________et la marche du temps errant aux portes de la vie

__________Dans la pénombre __ il regarde et se tourne
__________s'en retourne et recommence sa vie

__________Il tourne et se retourne entre les bras du temps
__________exorcisant sa peur _ sa peine et ses colères

__________Son voyage se poursuit au-delà de la nuit
__________et du chant des grenouilles dans les eaux de l’étang

__________Il marche en somnambule dans la brume qui s’étire
__________funambule virtuose sur le fil de la nuit
__________il chemine __ il respire
__________et roule entre ses doigts une fine herbe de vie
__________qui lui glisse un baiser sous son manteau de pluie

__________il respire
______________________il inspire
_______________________________
_ il expire


__________________________________c’est fini.






(peinture : Brume de Chine / Yahne le Toumelin)

9 commentaires:

Brigetoun a dit…

et c'était bien, un fine

jeandler a dit…

Et c'est ainsi
pour une renaissance
l'éternité n'est pour personne

maria-d a dit…

@ brigetoun... une mort fine.


@ Jeandler... et pourtant :
"Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil."

jjd a dit…

mémoire d'un silence
aux heures claires de la nuit

sur la caisse trouée
où la raison s'étonne

de cette virtuose
funambule

qui laisse vagabonder
son esprit

François a dit…

Sous son manteau de pluie, la lumière luit.

Gérard Méry a dit…

il...nous serons..

maria-d a dit…

@ jjd...



silence en mémoire

à la nuit des heures claires



dans la trouée du ciel

où résonne la musique



de ce maître

érudit



poète

des Martigues





@ François …

et l’éclaire pour l’éternité





@ Gérard Méry.…

Les premiers et les derniers

pierre.b a dit…

Dans la pénombre....il y a les bruissements d'ailes..les nuages en voyage...et le dos rugueux d'un chêne liége...Dans la pénombre..il y a le silence qui craque...le ciel qui soupire..et les lèvres volages...Dans la pénombre..il y a les bras des amants..la lumière qu'on enlace..et le temps qui s'efface.."Ils marchent en somnanbule dans la brume qui s'étire..."..il respire...elle inspire...et commence la vie..Dans la pénombre..il y a la cime des arbres.. les rêves accrochées..et les larmes de pluie..Dans la pénombre..en écho à maria-d..il y a des perles de silence..qui se glissent ..dans la laine..la douceur..et les courbes naissantes...

mémoire du silence a dit…

@ pierre.b...

Le jour s’éveille
bruissement d’Elle
voyage intime
au cœur de l’arbre

Le jour sourit
le silence flotte
le ciel baille
les lèvres s’entrebâillent

Le jour se lève
se décapture
quitte les bras amants
la lumière suinte
le temps des feintes

Il respire
Elle soupire
tout recommence
et tout transpire

Le jour s’ouvre
les rêves s’entrouvrent
les arbres marchent
la pluie s’invite

Le jour est grand
des pas résonnent
pierre. b chantonne
courbes de laine
perles naissantes
glisse en douceur
le blanc silence