dimanche 4 mars 2012

La voix [5]

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          La voix est fleur éprise
          d’une gorge sans porte
          une perle qui roule sur un chemin d’étoiles
          elle griffe la mémoire
          des amants qui se grisent
          d’amour et feuilles mortes
          du rêve des possibles entremêlé d’espoir

          une cicatrice vive
          rouge et or aux mains blanches
          qui se glisse et incise
          et s’agrippe aux parois du silence

          la voix est un poème
          sur la route du ciel
          un enfant qui s’agite et se roule dans l’herbe
          un baiser sur la bouche
          une boucle à l’oreille

          la voix est si petite si frêle
          et si ténue
          une goutte de miel
          qui embrase la mémoire

          une présence essentielle
          une amie immortelle




(Peinture : La voix intérieure / maria-d)

11 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

très belle série
texte et graphisme
.. que du talent !
j'adore

O a dit…

Venir vous visiter, vous lire me fait du bien, et vous participez sans le savoir à mon bonheur.
Votre voix je l'entends, je la vois, je la respire, elle est un souffle qui maintient en vie.
merci.

Frederique a dit…

Une essentielle vibration dont l'onde se propage même dans l'absence supposée

DORIO a dit…

Je vois les voix
de Maria D

Je vois Maria
roulant ses dés

Ses encres bleues
et ses brindilles

Rien à faire
Tout à dire

Gérard Méry a dit…

Une voix chaude dans un tourbillon rouge

jeandler a dit…

La voix intérieure
en sourdine
au fond du coeur

pierre.b a dit…

C'est une voix qui se pose sur les lèvres...les rives...et les couleurs..qui murmure dans le creux des rochers ...les ombres légères..et le ciel en suspens...C'est une voix..qui s'installe contre soi...et donne à la lumière...des reflets d'autrefois..soie grise et les jours en suspens...C'est une voix qui suit le mouvement de la toile...et offre au pinceau...dérive et sensualité..et dessin que l'on croque..sous les feuilles et fruit de l'hiver...

Neyde a dit…

Maria,
quand la joie est très vive
ou
quand la tristesse est très grande
la voix reste
au plus profond de la gorge
.......................
la joie parle
pour les éclats des yeux,
la tristesse parle
pour les pèrles aux yeux.

.......................

Maria, tu nous
invites à jouer.
Dorio, il est venu
pour nous aider?

Je dois te dire :
cinq j'ai déjà deviné
mais les autres cinq
il me faut un gros étude
pour les complèter.

maria-d a dit…

@ Patrick Lucas …

C’est la dernière … ;-))
merci beaucoup pour l’appréciation



@ O ...

votre regard me flatte cher O …
le rose poudre mes joues




@ Frederique ...

elle susurre à l’infini par delà les ondes



@ DORIO...

La voix de la nuit
Dorio jette ses dès

L’encre du jour
S’inscrit dans le matin

Aux aurores rose thé
Une main une brindille
Courent à cloche pied

Rien à dire
Tout est fait



@ Gérard...

ou
Une voix rouge dans un tourbillon chaud



@ jeandler ...

Dans son cœur en sourdine
Une voix venue d’ailleurs



@ pierre.b ...

Voix de la rive
sur les lèvres posée
couleurs de miel
dans le cœur des rochers
le ciel est une ombre
légèreté condamnée

Voix de lumière
contre toi installée
jadis et naguère
les baisers oubliés
les jours sont de soie
accrochés aux étoiles

Voix de la toile
qui embrasse le pinceau
caresses de lait
et de sang emmêlés
une feuille au fruit
ver de l’été



@ Neyde ...

La voix est une amie qui couche dans notre lit
Un jour elle nous sourit un autre elle nous oublie

Si tu as les réponses du jeu chère Neyde
Eclaire nous de ta lumière par moitié

pierre.b a dit…

C'est un écho tout en douceur qui vous laisse sans voix...Rive...lumière et toile..sous le même pinceau..et je trouve sur les lèvres..la fraîcheur de l'eau..qui s'enfuit..et qui glisse à l'envers de ses mots...C'est un écho..attendu..qu'on saisit avec la pointe de son coeur..et qu'on pose avec délicatesse...sur la courbe d'une hanche..une feuille blanche..une ombre devinée...

Merci Maria..

maria-d a dit…

@ pierre b...

Un écho de chaleur
qui éclaire la voix
sur les bords du fleuve
la toile se fait lumière
et fraîches sont les lèvres
lorsque l’eau sans un mot
s’y glisse à fendre l’âme

Un écho au cœur
que l’on saisit au vol
sur la pointe du sein
d’une main élégante
et la courbe gracieuse
de Vénus callipyge
au péplos retroussé


et pour vous cher Pierre
un merci infini