dimanche 13 mai 2012

Elle [3]








               Elle a mis quelques           mots
               dans le creux de sa main
               comme des miettes de          pain
               que l’on donne aux oiseaux
               elle les jette au ciel          en
               vers                   les retient
                         pour les offrir au sable

               doigts de sucre et de lait
                              sur la page maculée
               
               une âme             s’est décollée





(Peinture : La jeune fille à l'oiseau mort / Jean-Baptiste Greuze)

7 commentaires:

O a dit…

Elle est poète et bohème, "Petit Poucet rêveur", puisque ses vers et ses mots prennent le pas sur les miettes de pain que l'on jette aux oiseaux.

Elle est poète et enchante ses pages de mots et d'images qui allègent notre âme.

Que Rimbaud me pardonne cette liberté :" Mes étoiles au ciel font un doux frou-frou"

et je vous dis merci.

Laura- Solange a dit…

Du ciel au sable
les mots complices
amis de l'âme

camille a dit…

ces âmes que l'on sent nous frôler, mais que l'on ne peut pas toucher, ces âmes à coeur d'oiseau.

Beau dimanche chère Maria-D

arlette a dit…

Les mots si doux en arrivant trop tard sont comme les miettes de pain
Son âme s'est envolée

Frederique a dit…

L'âme, l'esprit et le corps : le sel de la vie et une trinité.

Kaïkan a dit…

Et cette âme qui se décolle prend des allures d'ailes, un épi de blé en souvenir d'un passé révolu ...

maria-d a dit…

>>>>>>>>>>>> A vous tous merci tout grand pour vos mots et passages...
je vous souhaite de beaux jours...



"Une allée du Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.

C'est peut-être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclaircirait !

Mais non, - ma jeunesse est finie ...
Adieu, doux rayon qui m'as lui, -
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, - il a fui !"

G. de Nerval