En
dehors de la marge
les baies explosent ROUGE
le corps du grand
vent a glissé
sa semence a plié les
bras des peupliers
trous d’air et d’eau
où se perdent les
hommes
les femmes les supplient
et les enfants
regardent
colonne vertébrale
d’une raison sans fin
la joie devenue
borgne
en travers de son
œil
coule une ultime larme
aux fenêtres des
îles
les ailes sont des cristaux
miettes de lumière
au cœur des échafauds
paradoxe des étoiles
beauté du jour nouveau
trouble de la page
sans marge
sans phrases et sans
rayures
aux lèvres un cri
l’extrême de la blessure
(Peinture : maria-d)
5 commentaires:
Effrayante beauté
qui nous laisse sans mots.
Troublant et vénéneux, mais qui a peur d'être "hors-marge", les "punis" certes, qui font gloser les entre-les-lignes. J'ai toujours préféré les sentiers détournés car c'est vital.
Très beau texte /
Il reste toujours une trace rouge
Hors page, dans l'abîme...
Oui, très beau texte.
Vos miettes de lumière au coeur des échafauds, sont gorgées d'espoir et de renouveau.
Une bonne raison d'aimer la beauté des femmes au cœur rouge, la larme aux lèvres....ailes...le valent bien.
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