lundi 20 août 2012

Gerçure







          Rides 
          rayures incessantes 
          des midis étoilés 
          sur les rives de l’été 
          le vase est plein d’une eau de mer 
          colères des jours anciens 
          flux et reflux 
          sommeil de la berge 
          arc aux flèches acerbes 

          là-bas une colombe 
          une étoile lointaine 
          une brise sereine à l’angle de la nuit
          celle-là même qui me berçait le cœur

          je suis le vent 
          invisible    incessant 
          sa bouche dans ma main est un baiser d’orage
          petit caillou des plages qui roule entre les vagues 
          flaques rondes éphémères             amères 
          sauvages        tues aux franges de l’écume

          filles des lagunes 
          et des rives polychromes 
          qui obsèdent mes nuits rassasiées de rêves 
          de visages 

          ondes de l’aurore 
          des falaises de brume 
          et des mains repues   pleines de salive 
          douceurs marines 
          amants des abysses océanes 
          ligne imperceptible aux portes de l’infini 

          je suis le sable 
          le grain de peau de la plage 
          la pelure dorée des grandes immensités 
          je suis la ride du visage 
          sillage d’une pluie venue des nuages





(Peinture : Bram Van Velde)

7 commentaires:

Mathilde a dit…

Ce matin , la beauté de vos mots si bien rangés m' a fait pleurer..:-))

Frederique a dit…

Libre expression, la ride sait si bien dire

camille a dit…

Les rides, ourlets de nos secrets.

Belle journée chère Maria-D, il fait si chaud.

François a dit…

Parfait.
Quelle belle écriture.
merci

Gérard Méry a dit…

Justement...je vis les douceurs marines

maria-d a dit…

@ VOUS ... merci

Ce matin
j’ai pleuré la beauté des mots
libres
ceux que disent si bien les rides
ourlets de mes secrets
parfaits
mer écrite et douceurs marines



et belle nuit

Gérard Méry a dit…

c'est beau