Rides
rayures incessantes
des midis étoilés
sur les rives de l’été
le vase est plein d’une eau de mer
colères des jours anciens
flux et reflux
sommeil de la berge
arc aux flèches acerbes
là-bas une colombe
une étoile lointaine
une brise sereine à l’angle de la nuit
celle-là même qui me berçait le cœur
je suis le vent
invisible incessant
sa bouche dans ma main est un baiser d’orage
petit caillou des plages qui roule entre les vagues
flaques rondes éphémères amères
sauvages tues aux franges de l’écume
filles des lagunes
et des rives polychromes
qui obsèdent mes nuits rassasiées de rêves
de visages
ondes de l’aurore
des falaises de brume
et des mains repues pleines de salive
douceurs marines
amants des abysses océanes
ligne imperceptible aux portes de l’infini
je suis le sable
le grain de peau de la plage
la pelure dorée des grandes immensités
je suis la ride du visage
sillage d’une pluie venue des nuages
(Peinture : Bram Van Velde)
7 commentaires:
Ce matin , la beauté de vos mots si bien rangés m' a fait pleurer..:-))
Libre expression, la ride sait si bien dire
Les rides, ourlets de nos secrets.
Belle journée chère Maria-D, il fait si chaud.
Parfait.
Quelle belle écriture.
merci
Justement...je vis les douceurs marines
@ VOUS ... merci
Ce matin
j’ai pleuré la beauté des mots
libres
ceux que disent si bien les rides
ourlets de mes secrets
parfaits
mer écrite et douceurs marines
et belle nuit
c'est beau
Enregistrer un commentaire