Dernière
braise
le cœur est bleu
le cœur est bleu
petite
averse
gouttes
d’éther
les
cils pliés
rimmel
et
fièvre de l’été
rivière
ouverte
larmes
d’un soir
libre
est l’esprit
nuage
la
terre tremble
saison
des nudités
un
peu de peau
une
blessure
fraicheur
de l’eau
les
champs de blé
épis moisson
sueur
aux lèvres
incandescence
le
haut le bas
un
nœud coulant
papier
de soie
une
main abrite
l’enfant sa croix
rides
du ciel
la
marque éprise
de
l’horizon
soleil
de pierre
un
incendie
au
soir naissant
illusion
et confusion
sous
le rideau
la
terre brûle
une
eau d’éther
dans
les grands soirs
des
transmissions
(peinture : Virage / Yahne Le Toumelin)
6 commentaires:
Anonyme, ici nous sommes à la poésie.
Je pensais que le temps vous avez oublié(e.
michel, à franquevaux.
de l'eau
du bleu au feu
la vie aussi
Ici, la poésie est une caresse qui apaise l'âme, un souffle de lumière qui traverse nos coeurs.
Poète vous êtes, sachez-le.
@ Vous
"Je suis nu comme un poteau de téléphone
Ce sont les derniers jours d’avril, tout est en train d’éclore.
Privilégié, vivant, en face de l’arbre rouge
Près des pivoines de la Chine
Je me sens enfermé entre ces quelques murs
Une plainte s’élève en moi
Il y a trois roses à ma fenêtre
Que de petits malheurs il te faut encore vivre
Avant l’accomplissement, si celui-ci existe
Eros et Thanatos, c’est toujours la lutte et jusqu’ici l’amour des mots, un vague amour de Dieu
Ont soutenu l’Eros pour traverser mon ombre et revoir le soleil.
Demain, je tente le pari
Sortir de la pénombre
Grâce au laser revoir peut-être la lumière
Je me rappelle la joie de laure après sa cataracte
En voyant de vraies fleurs, la vraie terre et le ciel
C’est au Jardin des plantes
Elle revoir le prunus rose
Comme elle est heureuse de voir ce que tous voient
Si la lumière revient, je voudrais travailler
Assembler les mots comme les fleurs, des plantes, non comme des idées.
L’action, la sœur du rêve, quelle étrange pensée
Le rêve est l’origine
A quel moment, dans quels abîmes ?
Rayon de soleil sur les roses
Le ciel s’éclaire et tantôt s’assombrit
Qu’est-ce qui s’exprime dans ta si longue, dans ta si courte vie
Qui n’est à la mesure des arbres ni des tours ?
Tant de luttes, de livres, tant de travaux
Tu ne sais toujours pas si un vrai but est là
Avec ses défenseurs, ses demis, ses avants
Toute une équipe adverse en tissus de couleurs.
Le poème ne conduit pas, il est conduit
Ainsi qu’un mot, deux mots, dont l’innocence
Soudain fait apparaître
Notre céleste insuffisance."
Henri Bauchau Mai 2011
Tentatives de louange / Actes sud … p. 42 et 43
J'aime bien la fleur aux lèvres
Coquillage nacré
quand la mer infinie
se retire
Belles pensées vers vous devant tant de beauté
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