vendredi 15 février 2013

Taha Muhammad Ali



  



" Parfois 
Je désire défier 
L’homme qui a 
Tué mon père 
Détruit notre maison 
Et qui m’a fait fuir 
Dans le pays étroit 
Des hommes. 
S’il me tuait 
Je me reposerais 
Si je l’achevais 
Je serais vengé ! 

Mais 
Si je me rendais compte 
 Durant le duel 
Que mon adversaire 
A une mère 
 Qui l’attend 
Ou un père 
Qui pose sa main droite 
Sur son cœur 
Chaque fois que son fils 
Tarde à rentrer à la maison 
Ne serait ce qu’un quart d’heure 
Alors je ne le tuerais pas 
Si j’étais le vainqueur. "




2 commentaires:

Annick SB a dit…

La vie, la vie et le respect d'autrui ... merveilleuse poésie ...

renaud a dit…

Très beaux vers qui persuadent de l'inutilité de la vengeance et de la
supériorité du pardon et de l'amour.
Merci pour ce texte d'humanité.
Renaud