dimanche 21 avril 2013
Nef des âmes
Liés les corps se meuvent nef des âmes
sang de la terre striée de lames vertes
rouge l’agrume - peau pigmentée de sel
les os se souviennent le martyre proue
Livre premier ouvert au cœur du monde
mots de miel et poudre d’orage jade
pierre d’amande sucrée – noyau extrait
chair de l’abeille nectar empoisonné
corps arcboutés au papier de nos lèvres
seins roses de glaise au cœur des ravines
tenture de l’air léchant la pluie chagrine
main percée par le clou du testament
encre violette déversée par la griffe
d’une plume encore vierge
vertige
(Peinture : Medizin / Gustav Klimt)
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6 commentaires:
"Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol."
Vive en corps l'émulation qu'au mouvant écho lie écho aussi beau...
Bien à vous Maria.
@ O ...
" Ma peine est trop lourde à porter. "
@ Alain Gojosso ...
les corps s'unissent, se meuvent et se meurent à corps perdus, accord parfait...
;-)
Les blancs typographiques, des abysses, peut-être des respirations, des goulées d'air, pour surnager ?
Dans la nef, mille sensations se lient en couleurs de langue, de bouche, de dents, de pics, d'aiguilles en aiguillons.
Limpide.
La clarté des origines.
un vertige
en plein milieu
des mots
si beaux
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