dimanche 16 octobre 2011

εὐχαριστία

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_______________Nous naissons de cette aube douce
_______________lorsque le voile obscur se retire


_______________Ô ! Etonnement de la lumière
_______________Ô ! Douceur des pleurs matinaux

_______________________________perles de rosée
_______________________________larmes de clarté


_______________Drap du ciel tiré _ défroissé _ enluminé


_______________L’espérance tend la main et rompt le pain







(Aquarelle : maria-d)

17 commentaires:

O a dit…

Magnifique, écriture et aquarelle.
Rompre le pain : le repas de la charité fraternelle et de l'amour.
merci, ce monde en a tant besoin.
"Le pain que je donnerai, c'est ma chair donnée pour que le monde ait la vie " (Jn 6,51)

pierre.b a dit…

Dans la nuit qui sommeille...des couleurs naissantes...aquarelle et soleil..tendresse chancelante...premiers pas d'un réveil..Quelques rêves froissées...le murmure d'une rivière..sous un lit débordé...les pieds nus sur la terre..Tous les deux on se lève..et la nuit ..et mes rêves..la mémoire chancelante..le silence qu'on enlace..quelques larmes de couleur..et le jour qui s'invite..

michel, à franquevaux. a dit…

Pain rassemblé au lit,
la rivière est profonde.
Eaux partagées au lit,
la rivière est profonde.

http://www.youtube.com/watch?v=i7zwp_-CAA4

J... a dit…

♥♥♥

http://www.youtube.com/watch?v=uuYtgvKYqYE


♥♥♥

Estourelle a dit…

Chaque jour apporte une espérance

François a dit…

" LA VERITE VOUS RENDRA LIBRES

Tu es lampe, tu es nuit ;
Cette lucarne est pour ton regard,
Cette planche pour ta fatigue,
Ce peu d'eau pour ta soif,
Les murs entiers sont à celui que ta clarté met au monde,
Ô détenue, ô Mariée !"

René Char


Continuez à nous nourrir ainsi de votre pain presque quotidien, je le prends, le mange et en aime sa matière.
merci

En ce qui concerne Giono, il s'agit de sa nouvelle : "Solitude de la pitié"

Maïté/ Aliénor a dit…

Quelle belle aquarelle. Quelle belle espérance.

maria-d a dit…

O … … et leurs pas les menèrent jusqu’au village d’Emmaüs …



@ pierre.b … en écho

La nuit remue
aux couleurs de l’aurore
aquatinte et morsure

douceur du jour
prémices du réveil
les songes se brisent
la source s’éveille

le lit se défroisse
les pieds courent
dans la glaise

Toi et Moi
sommes aux anges

la nuit se dévêt
et le rêve disparait
la mémoire s’effrite
le silence s’invite

quelques perles de rosée
et le jour s’avance



@ michel de franquevaux. … merci, c’est joli

Marie
La Forêt
le petit cordonnier
ou le beau charpentier
elle a su lequel prendre
dans un grand lit carré
ils dormiront ensemble
jusqu’à la fin du monde



@ J... merci beaucoup, j’aime … ♥♥♥



@ Estourelle… nouvelle et salutaire



@ François … merci beaucoup pour René Char et pour votre appétit …
je vais essayer de tenir le cap et de pétrir et cuire mon pain avec toujours autant d’amour.

"Solitude de la pitié" !!!! une lecture bien lointaine !!!


@ Maïté ... l'une ne va pas sans l'autre... merci et belle nuit

François a dit…

Je vous fais confiance, il sera toujours cuit et doré à point.

et pour vous ce matin, un cadeau :


Aube

J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte.
Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais
et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins:
à la cime argentée, je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle
fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée
avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud

maria-d a dit…

@ François ... ;-))

pierre.b a dit…

En réponse à maria-d.....
C'est le jour et la nuit...sous les différences...les couleurs en transparence...une ombre s'enfuit...Les courbes se penchent...les coeurs s'élancent...douceur et larmes blanches...le désir qui s'élance...C'est le jour sous les cris...toi et moi pour un mot...une feuille ..un écrit..dans des draps de soie blanche..

Gérard Méry a dit…

Tes mots et ta toile tels des matins d'automne,

maria-d a dit…

@ pierre.b...

Noir et blanc
dissemblances et métissage
les couleurs s’embrasent
une flamme
un amour

caves et concaves
les cœurs s’éprennent
en conjonctures suaves

Jour et nuit
nuit et jour
le désir musarde
le désir s’inscrit
noir sur blanc
en un cri

Elle et Lui
pour le Verbe
un écrit
une feuille sur la table
et les blancs draps du lit


@ Gérard...

"L’automne

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux."

Alphonse de Lamartine

Gérard Méry a dit…

je m'en souviens encore " S’exhale comme un son triste et mélodieux. "" texte appris à l'école primaire.

Bernard a dit…

à Pierre B. et à Maria, en sa demeure...

http://www.youtube.com/watch?v=6m9yqxGfP_s

maria-d a dit…

merci tout grand Bernard... Ah ! ces mères que ferions-nous sans ELLES.

amitié

pierre.b a dit…

Merci Bernard...c'est très beau..et on écoute avec les yeux fermés et..le coeur ouvert...Merci Maria de m'avoir dit qu'il y avait ce cadeau offert sur cette page...
Pensées..
Pierre