Elle manque de mots de raison
lorsque son cœur
cogne à la porte
sa poitrine s’ouvre trêve
des jours suspendus aux lèvres
des étoiles morte est la chair
la nuit s’allonge les yeux se cernent
vomissures du ciel
et des phrases
chagrins
pluie de cendre et
de mots fatigués
la mort est au
travail nul ne peut la contrer
(Peinture : Portrait de Maude
Abrantes / Amedeo Modigliani)
9 commentaires:
"Il pleure dans mon coeur"
c'est triste et beau, les affres de la vie.
un soleil pour vous chère Maria-D
Encre à recueillir pour écrire
Un aller sans retour ? ...moi je compte revenir d'Espagne je pars ce soir...à très vite Maria
Mort où est ta victoire???
Cet écrit n'est pas triste et ne parle pas de mort... ... mais de ...... ... ... ... autre chose
...cet autre chose qui s'ouvre et s'accroche aux ailes d'un oiseau de papier fragile et léger emporté par le vent..
Bien à vous Maria
>>>>> @ Vous
Ya oscuro
No es vida a quien veo,
ni soy yo quien la miro.
Con la luz se ha perdido – ¿ para siempre ? –
mi ser del día, ya,
y no ha venido aún el de la noche.
Es un momento
en que somos mi vida y yo momento,
– ella de mí, yo de mi vida –,
ni luz ni sombra,
ni verdad ni mentira,
–¿ acaso otra mentira, otra verdad,
Otra sombre, otra luz ? –
Una vida y un yo
de fuera de nosotros.
No soy yo quien la miro,
ni es mi vida a quien veo
Juan Ramón Jiménez / Belleza / José Corti
traduction :
Déjà obscur
Ce n’est pas ma vie que je vois,
ni moi qui la regarde.
Avec la lumière s’est perdu – pour toujours ? –
mon être du jour, déjà,
et celui de la nuit n’est pas venu encore.
C’est un moment
où nous sommes ma vie et moi moment,
– elle de moi, moi de ma vie –,
ni lumière ni ombre,
ni vérité ni mensonge,
– un autre mensonge peut-être, une autre vérité,
une ombre autre, une autre lumière ? –
Une vie et un moi
du dehors de nous.
Ce n’est pas moi qui la regarde,
ni ma vie que je vois.
Juan Ramón Jiménez / Beauté / José Corti
Des êtres que l'on croise hélas tous les jours...
rien ni personne
mais en attendant...
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