mardi 17 juillet 2012

Griffure [7]







               Descendre le rivage
               compter les grains  –  déracinement
               exil et langue apprise
               cousue   reprise et triturée
               un point de croix
               doublure de satin gris
               une lettre exquise
               pelure d’un poème
               en sursis





(Dessin : maria-d)

8 commentaires:

Danièle a dit…

Comme c'est beau !

J... a dit…

Un sursis indéfini et d'une grande beauté ♥

jeanne a dit…

j'aime tes mots suspendus
ton dessin qui se déroule
perle de rouge

Gérard Méry a dit…

pas de doublure ..ce sont bien tes mots de satin gris.

camille a dit…

Des griffures qui m'émeuvent
par leur sobriété et leur densité

il y a en vos mots quelque chose d'une tristesse inavouée qui suinte entre les coutures

je vous souhaite une belle journée chère Maria-D
avec le soleil

Patrick Lucas a dit…

l'écriture a tellement besoin
des grains de peau
exister est si rude
mais quand le regard se pose
et caresse la page le poème
commence l'histoire
exquise

Sido a dit…

Anonyme a dit...

"Langue apprise cousue reprise triturée..." cela sonne tellement triste pour moi, Maria, comme un partage humain inconscient.

Longue errance dans les mots,
Envolée de sens vers l'infini
Eclats d'ombres semés de flashs
Mémoire qui se tord
Sinue,cherche le chemin
Se trouve et se reperd
Blessure.

Frederique a dit…

Tu calligraphies une langue qui se lit à la pulpe sensible des doigts.