Descendre le rivage
compter les
grains –
déracinement
exil et langue
apprise
cousue reprise et
triturée
un point de croix
doublure de satin
gris
une lettre exquise
pelure d’un poème
en sursis
(Dessin : maria-d)
8 commentaires:
Comme c'est beau !
Un sursis indéfini et d'une grande beauté ♥
j'aime tes mots suspendus
ton dessin qui se déroule
perle de rouge
pas de doublure ..ce sont bien tes mots de satin gris.
Des griffures qui m'émeuvent
par leur sobriété et leur densité
il y a en vos mots quelque chose d'une tristesse inavouée qui suinte entre les coutures
je vous souhaite une belle journée chère Maria-D
avec le soleil
l'écriture a tellement besoin
des grains de peau
exister est si rude
mais quand le regard se pose
et caresse la page le poème
commence l'histoire
exquise
Anonyme a dit...
"Langue apprise cousue reprise triturée..." cela sonne tellement triste pour moi, Maria, comme un partage humain inconscient.
Longue errance dans les mots,
Envolée de sens vers l'infini
Eclats d'ombres semés de flashs
Mémoire qui se tord
Sinue,cherche le chemin
Se trouve et se reperd
Blessure.
Tu calligraphies une langue qui se lit à la pulpe sensible des doigts.
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