dimanche 12 août 2012

Déraison






               Poésie
               femme face à la mer 
               soleil de la déraison 
               plages vertes et graines célestes
               immobilité des berges 

               dans sa nuit une trêve 
               un mystère       gorge ouverte 
               aux portes de la déraison 

               racines des étoiles 
               et mortes saisons    poussière d’amer 
               le corps de la lune 
               s’empourpre aux mots seconds 
               phrases de la déraison 

               poitrine de sel 
               sous le voile d’écume 
               les lèvres 
               bouche de miel et de la déraison




(Peinture : Jeune fille debout à la fenêtre  / Salvador Dali)

12 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Une déraison ..d'aimer ce que tu écris Maria. As tu reçu la photo du port ?

O a dit…

"C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien"

Louis Aragon

jeanne a dit…

face à la mer
quelle mer ?
immobile morte
peur

Frederique a dit…

Ah, les poitrines de sel qui survivent à leur déraison ont bien du génie !

Patrick Lucas a dit…

Dali savait le pouvoir de la déraison

el duende a dit…

C'est bon de se laisser aller à être déraisonnable quelquefois... Ce tableau m'a accompagné longtemps... j'aimais le rapport qui s'établissait entre le dedans et le dehors. Les limites imposées par le cadre et l'immensité des désirs et des vitualités ...

ulysse a dit…

J'aime tout simplement. le tableau est magnifique

lutin a dit…

se laisser porter par la lecture comme le regard se laisse porter à la fenêtre.

Anonyme a dit…

ceci n'est pas de la poésie.

pierre.b a dit…

En réponse à Anonyme.."Ceci n'est pas de la poésie.."..non..juste des mots qui se posent sur les rives d'argile...les toits et les étoiles..des mots qui glissent sur les larmes...emportent les couleurs..le sel et la mer..et qui donnent aux étoiles l'éclat de la déraison..Non "Anonyme"..c'est plus que de la poésie..ce sont vos humeurs..le temps sous le vent..la douceur..les voiles et le ciel..et les lèvres suspendues..

Anonyme a dit…

como siempre estoy admirativo
besotes
fernando

maria-d a dit…

@ Gérard...

merci



@ O ...

c’est ainsi que les hommes vivent




@ jeanne ...

Peut-être celle qui nous regarde



@ Frederique ...

N’est-ce pas ?



@ Patrick Lucas ...

Et au-delà même !!!



@ el duende ...

Oui, un tableau magnifique, de dos, Dali a beaucoup peint ses personnages de dos



@ ulysse...

merci



@ lutin ...

et ne plus penser….



@ Anonyme ...

ceci n'est pas...



@ pierre.b ...

Ceci n’est pas
et pourtant EST
mots d’argile
posés

rives et rivières
poétiques
les étoiles
par dessus le toit
ceci est et n’est pas

maux de larmes
en glissade
vers la mer poudrée
de sel

des raisons anonymes
pour dire les humeurs
et les mots en couleur

poésie de vent
de douceur
et candeur

au ciel suspendues
mes lèvres
déraisonnent

un baiser ... une joue
ceci est trois fois rien
pour vous dire merci



@ Fernando...

abrazo.