Horloges arrêtées
le
temps remonte le temps
le
vent a tout plié
jusqu’au
nom des étoiles
la
demeure du ciel
est
tombée en lambeaux
sa
peau s’est déchirée
et
son œil s’est brisé
un
aiguillon lui a percé le front
dans
sa poche de sable
une
aile
une
lettre de miel
insecte
du vivant
ailleurs
la pluie
se
perd
et
là
le
livre s’est ouvert
il
a tranché la phrase
arraché
la lumière
au
revers de la terre
le
froid glisse sur un pied
et
l’arbre s’est prosterné
amer
ailleurs
le
vin est de velours
il
enivre l’instant
(Peinture : Persistance de la mémoire - les montres molles / Salvador Dali)
8 commentaires:
ivresse et pliure
le temps déchire
une à une les pages du livre
alors tout se poursuivra
beau dimanche chère Maria-D
Superbe poésie, un élixir de temps qui fait du bien en ces périodes désertiques des vacances. Merci pour ce moment rare.
Ivresse de velours pour un temps arrêté.
Comme à l'accoutumé ICI : du bien, du bon, du beau.
merci
J'aime à tout jamais l'univers pictural et poétique de Dali. J'ai beaucoup aimé ce poème qui lui va si bien.
Amicalement
Roger
Humour et dérision sont preuve de grande sagesse
amitiés Arlette
Trois points de vue, pictural, poétique et musical pour nous rappeler que la dimension de l'instant doit rayonner (shining), ne pas se liquéfier dans notre mémoire (Dali), se graver et marquer le relief de nos bonheurs (chez toi).
@ camille ...
à la poursuite
du temps perdu
@ Ariaga ...
Merci à vous pour la visite et l’appréciation qui me touche
@ François …
Je retiens les trois « b »
Merci
@ LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS ...
L’écrit vint sans image et le tableau de Dali s’est imposé après
Merci
@ arlettart ...
Humour - Amour
Dérision - Dilection
@ Frederique...
tu étais là pendant que je répondais chère Frederique, et je te remercie pour ta subtile analyse...
belle soirée et amitié
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