mercredi 19 septembre 2012

Et la mesure







               Cordes des guitares    en communion
               la mesure marquée par le silence
               une blessure
               un cœur ardent    un cri perçant
               presque animal

               au loin l’instant
               une flamme verte   danse du feu
               les eaux du fleuve
               perles d’argent    une rumeur
               un grondement dans la chaleur

               supplication   déchirement
               des cordes  des linges et des passions
               un chant nouveau   une voix d’éther
               un vol d’oiseau rase les herbes
               la terre nue  se plie    remue 

               un roulement 
               le ciel tombe   trébuche et pleure
               une douceur
               se pose sur l’onde    bulles de savon
               crépitement et floraison

               respiration                inhalation






(Encre : Le jardin des morts / Jean-Gilles Badaire)

10 commentaires:

Maïté/ Aliénor a dit…

Les cordes de guitare et les trémolos de la voix.
Des mots accompagnant à merveille l'encre.Vous savez jouer de smots en musique, jeter le doux et le trouble, le frais souvenir et la chaleur des mots.

Frederique a dit…

Je lis et entends un flamenco.

François a dit…

L'orage a soufflé
puis s'est évaporé
laissant sur l'onde
une bulle légère.

merci, c'est beau.

arlette a dit…

La pluie relie la barque fragile
au ciel
Pleure mon coeur
Pleure pêcheur d'âme

Gérard Méry a dit…

lire ..écouter , respirer c'est beau

jeanne a dit…

le ciel pleure jusqu'à l'onde
et là il reconnait
se mélange
et vit une nouvelle fois

sido a dit…

Déchirement, feuilles des jours noircies, abîmées, le souffle se fait cri dans la lumière inutile ; l'aile de l'oiseau l'emporte vers la porte mystère, devient point invisible dans un ciel de plomb.
Et cesse le cri, reste le déchirement quand d'autres feuilles fragiles imposeront le retour du jour.

Neyde a dit…

J'entends
la voix des guitares
un chant nouveau
un cri
dans mon coeur
Je vois
la danse du feu
le vol d'oiseau
les bulles de savon
dans mes yeux
Je rêve
en douceur
dans tes mots.

maria-d a dit…

@ Maïté/ Aliénor...

"le doux et le trouble"…
cela me plait beaucoup … merci chère Maïté



@ Frederique ...

Flamenco y tango me gusta mucho



@ François …

Petit baiser d’air ;-)



@ arlettart ...

Une douceur funambule



@ Gérard ...

"c'est beau la vie"



@ jeanne ...

Le cycle de la vie



@ sido ...

Déchirure de la feuille
noir est l’abîme
un souffle un cri
une lumière sur l’île

Aile du mystère
l’oiseau plombe le ciel

Silence
déchirure de la feuille
où pointe le jour



@ Neyde ...

« Les guitares jouent des sérénades
Que j’entends sonner comme un tocsin
Mais jamais je n’atteindrai Grenade
"Bien que j’en sache le chemin" »

Gilbert Pinna a dit…

"la terre nue se plie remue", j'aime beaucoup.