L’arbre
s’ouvre
je
le vois qui baille
je
meurs les yeux épris
de
lumière
entre
les feuilles
le
soleil bouge
lait
des étoiles lactée
est
la voie
dans
le vase l’eau des fleurs
odeur
âcre des marées
pourriture macérée
l’arbre
entend la mer
le
flux et le reflux
la
voix des fleurs glissade
sur
la dune
le
sable pleure
la
tempête arrache les graines
la
sève est de miel
hydromel
des dieux
vin
des vignes vierges
ivresse
des jours de pain
fraîcheur
des branches ouvertes
(peinture : arbre [détail] / maria-d)
10 commentaires:
l'arbre est le lien
entre la terre et le ciel
j'ai planté trois graines
de baobab
les feuilles sortent de terre
LE PREMIER ARBRE
C'était lors de mon premier arbre,
J'avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l'ombre
Et j'avais des oiseaux dessus.
Je cachais ma sève divine
Dans ce fût qui montant au ciel
Mais j'étais pris par la racine
Comme à un piège naturel.
C'était lors de mon premier arbre,
L'homme s'assit sous le feuillage
Si tendre d'être si nouveau.
Etait-ce un chêne ou bien un orme
C'est loin et je ne sais pas trop
Mais je sais bien qu'il plut à l'homme
Qui s'endormit les yeux en joie
Pour y rêver d'un petit bois.
Alors au sortir de son somme
D'un coup je fis une forêt
De grands arbres nés centenaires
Et trois cents cerfs la parcouraient
Avec leurs biches déjà mères.
Ils croyaient depuis très longtemps
L'habiter et la reconnaître
Les six-cors et leurs bramements
Non loin de faons encore à naître.
Ils avaient, à peine jaillis,
Plus qu'il ne fallait d'espérance
Ils étaient lourds de souvenirs
Qui dans les miens prenaient naissance.
D'un coup je fis chênes, sapins,
Beaucoup d'écureuils pour les cimes,
L'enfant qui cherche son chemin
Et le bûcheron qui l'indique,
Je cachai de mon mieux le ciel
Pour ses distances malaisées
Mais je le redonnai pour tel
Dans les oiseaux et la rosée.
Jules SUPERVIELLE
écorce de nos âmes
IL est le lien
entre deux mondes mêlés
deux vibrations
...
indispensable
vital
Mon
Ami
l'arbre
te ressembler
pour
ETRE
bien planté
Belle journée Maria
Un marais maritime très jazzy et fécond.
@ jeanne ...
petites graines deviendront grandes
très grandes
@ François...
Oh ! merci j’aime tant Supervielle
@ Patrick Lucas...
Le monde des profondeurs
et le monde céleste
@ Yanis Petros ...
Oui, les pieds enracinés pour pouvoir s’élever
@ Frederique ...
Lorsque j’ai lu ton commentaire j’étais en train d’écouter
Dee Dee Bridgewater
quelle coïncidence, n'est-ce pas
>>>>>>>>> amitié à vous 5 et beau week end
Art or est sens quand parle aurore sur l'essence d'aile en vie...
(ce tableau aussi me parle beaucoup)
Bien à vous
Comme nous il a ses racines ! Belle ta peinture Maria
@ Alain Gojosso ...
Votre commentaire est très lacanien ...;-)
Bien à vous
@ Gérard ...
merci pour le compliment qui forcit mes racines ;-)
D'aucuns disent qu'il n'y a pas de coïncidence, que des rencontres qui font "choc". Et tu écoutais quoi de Brigdewater ? (quel nom, quand même, est-ce le sien réellement ?)
Enregistrer un commentaire