Graine de pluie
venue d’Espagne
un chant du
cœur une arme prête
une fleur
sur le chemin les
hommes naissent
les mains au ciel prières âpres
les yeux
la bouche
murmures à l’image
de l’ivresse
la chair attend
un cri plane sur les
terres
l’oiseau entend prosternation
une larme un pleur
une obédience
un contrecoup
un coup aux sens
la graine s’ouvre
comme une fleur
une promesse
une missive
le ciel respire une
pluie épaisse
et puis s’apaise
avant la nuit
(Dessin : L'écheveau à la rose / maria-d)
8 commentaires:
La Pluie
Par les deux fenêtres qui sont en face de moi, les deux fenêtres qui sont à ma gauche, et les deux fenêtres qui sont à ma droite, je vois, j’entends d’une oreille et de l’autre tomber immensément la pluie. Je pense qu’il est un quart d’heure après midi : autour de moi, tout est lumière et eau. Je porte ma plume à l’encrier, et jouissant de la sécurité de mon emprisonnement, intérieur, aquatique, tel qu’un insecte dans le milieu d’une bulle d’air, j’écris ce poème.
Ce n’est point de la bruine qui tombe, ce n’est point une pluie languissante et douteuse. La nue attrape de près la terre et descend sur elle serré et bourru, d’une attaque puissante et profonde. Qu’il fait frais, grenouilles, à oublier, dans l’épaisseur de l’herbe mouillée, la mare ! Il n’est pas à craindre que la pluie cesse ; cela est copieux, cela est satisfaisant. Altéré, mes frères, à qui cette très merveilleuse rasade ne suffirait pas. La terre a disparu, la maison baigne, les arbres submergés ruissellent, le fleuve lui-même qui termine mon horizon comme une mer paraît noyé. Le temps ne me dure pas, et, tendant l’ouïe, non pas au déclenchement d’aucune heure, je médite le ton innombrable et neutre du psaume.
Cependant la pluie vers la fin du jour s’interrompt, et tandis que la nue accumulée prépare un plus sombre assaut, telle qu’Iris du sommet du ciel fondait tout droit au cœur des batailles, une noire araignée s’arrête, la tête en bas et suspendue par le derrière au milieu de la fenêtre que j’ai ouverte sur les feuillages et le Nord couleur de brou. Il ne fait plus clair, voici qu’il faut allumer. Je fais aux tempêtes la libation de cette goutte d’encre.
Paul Claudel
Etrange
Etrange
Etrange poème
je ne comprends pas tout
mais est-ce bien nécessaire de tout comprendre ?
♥♥♥
Merci pour l'espoir
pour ferré
pour la gaine et la fleur
tant de ferveur
de fierté dans la musique espagnole
Graine de pluie pour nourrir la ROSE de ton beau dessin.
Message à Estourelle :
Il m'est impossible de déposer un commentaire chez vous, le code ne veut jamais passer même lorsque les signes sont correctement notés,,, je rencontre ce problème dans tous les sites blogger ayant activés la vérification des mots.
Serais-je un robot ????
Ceci dit je continue à vous lire, bien à vous.
@ camille...
merci Camille pour ce beau poème
je connais si peu et si mal Paul Claudel
@ J...
♥♥♥ ;-))
@ Estourelle ...
Une chanson superbe, divinement chantée par Ferré
mais j'aime bien aussi cette version de Sapho
@ Gérard Méry...
Si tu savais comme je souffre en ce moment, je ne sais plus.
amitié à vous
Tu souffres de quoi Maria ..pas d'inspiration en tout cas.
il y a toujours l'espoir accroché au rouge
l'espoir de demain
amitiés Maria
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